Ne faudrait-il pas applaudir ceux qui sont contre l'immigration à la condition qu'ils soient aussi contre l'exclusion ?
Contre l'immigration.
Accepter le principe de l'immigration, n'est-ce pas accepter les causes qui la provoquent ? Qui acceptera les conditions politiques, économiques qui occasionnent insécurité et misère ? On ne parle pas d'expatriation qui est le fruit d'une volonté délibérée choisie, mais d'émigration (et donc d'immigration pour le pays d'accueil) qui est le fruit d'une situation involontairement subie.
Etre contre l'immigration, c'est vouloir s'attaquer à ses causes. C'est prendre la mal à sa racine et ne pas se contenter d'en panser les blessures, ne pas se limiter aux symptômes.
Contre l'exclusion.
Refuser le principe de l'immigration, c'est précisément refuser l'exclusion.
Emigre (et donc immigre) celui qui est exclu, politiquement, économiquement.
C'est refuser le principe de l'exclusion dans le pays de départ mais également dans le pays d'arrivée, sous peine de manquer de cohérence.
Nous avons tous vécu la douleur des moments d'exclusion, ne fut-ce qu'à l'école où l'on nous a refusé d'intégrer un groupe de copains, par exemple. Refuser notre exclusion exige que nous refusions l'exclusion des autres.
Cet article a un simple objectif, attiser votre réflexion et provoquer vos réactions !
A vos crayons.
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