tag:blogger.com,1999:blog-18107659687239379782024-03-06T08:34:42.871+01:00VOS PRIORITES POLITIQUES : démocratie participativePierre Fendregellahttp://www.blogger.com/profile/07009987083176728934noreply@blogger.comBlogger53125tag:blogger.com,1999:blog-1810765968723937978.post-10304244738129019332010-03-02T19:49:00.005+01:002009-05-03T15:27:55.950+02:00(débat) La démocratie participative : comment ce blog veut vous donner la voix, la voie ?<object width="340" height="285"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/_DQMNimmiLU&hl=fr&fs=1&rel=0&color1=0x2b405b&color2=0x6b8ab6&border=1"></param><param name="allowFullScreen" value="true"></param><param name="allowscriptaccess" value="always"></param><embed src="http://www.youtube.com/v/_DQMNimmiLU&hl=fr&fs=1&rel=0&color1=0x2b405b&color2=0x6b8ab6&border=1" type="application/x-shockwave-flash" allowscriptaccess="always" allowfullscreen="true" width="340" height="285"></embed></object><br /><br />Et voici ci-dessous un autre témoignage, résumé de l’intervention de Jean-Philippe ROY Maître de Conférences de Sciences Politique par Daniel Bout , délégué ACEP Centres, le 16 octobre 2004 à Tours<br /><br />Depuis la fin du XIXème siècle, le modèle de l’Etat centralisé s’est érodé petit à petit, et par ailleurs, le « triomphe de l’opinion publique » a fini par imposer la nécessité d’associer les citoyens à la décision publique et de développer la démocratie participative.<br /><br /><span class="fullpost"><br />La démocratie participative suppose le débat public délibératif. Les partenaires sont les élus qui ont une légitimité élective démocratique, les experts qui ont une légitimité scientifique et les citoyens qui ont la légitimité de la parole citoyenne mais qui doivent reconnaître la légitimité des élus et des experts. La rencontre délibérative est un « processus provoqué » entre la politique publique qui vient d’en haut et s’applique vers le bas et une mobilisation collective qui part du bas pour aller vers le haut. Les thèmes de débat sont a priori des problèmes du quotidien (OGM, Gens du voyage, Antibiotiques dans l’alimentation…). Comment des « gens ordinaires », ni spécialistes ni techniciens, ni scientifiques peuvent-ils émettre des avis et énoncer des choix qui ne soient pas ceux des médias influents, des décideurs publics convaincants, des fabricants d’idéologie prêchant pour leurs intérêts propres. Il y a nécessité d’un travail de pédagogie citoyenne. Donner du pouvoir à la parole citoyenne nécessite 3 clés : la formation/information pour une connaissance objective des faits, la participation et la délibération. La conduite du débat public suppose en plus la présence d’un facilitateur, expert en débat, qui soit neutre. Il faut en effet procurer une légitimité à la décision. Les débats et leurs conclusions doivent être publiés. La prise en compte de toutes ces démarches procure une légitimité à la décision.<br /><br /><em><span style="font-family:arial;color:#000099;">Ce blog va poursuivre cet objectif de démocratie participative en<br />1/ vous apportant tous les moyens nécessaires pour que vous puissiez mieux vous informer. Sans information, le citoyen réagit sans connaissance de cause, très souvent même intuitivement et très vite il est frustré par le fait que les élus ne prennent pas en compte ses opinions. Mais comment prendre en compte des avis subjectifs se basant sur des postulats erronés ? L'information est capitale.<br />2/ vous permettant de participer au débat public . A vos crayons, quelle qu'en soit la couleur ! Exprimez-vous, réagissez dans cet espace qui vous est offert. Les animateurs de ce blog vont d'ailleurs le diffuser très largement auprès des politiciens professionnels, élus ou pas, afin qu'ils puissent prendre connaissance de vos réactions. Ce blog veut remettre en contact les citoyens entre eux, les citoyens avec les élus.<br />3/ les animateurs vont être les facilitateurs de ce débat public, de ce blog. Ils n'ont aucune couleur politique et vous ne les verrez jamais prendre parti si ce n'est sur le fait que la démocratie participative est un outil à encourager.<br />4/ les animateurs de ce site vont synthétiser tous vos avis, vous en soumettre la synthèse mensuellement et présenter ces avis aux élus et à la presse.</span></em><br /><em><span style="font-family:Arial;color:#000099;"></span></em><br /><em><span style="font-family:Arial;color:#000099;">A vos crayons ! Cette initiative ne durera que si vous la faites vivre !</span></em><br /><br /></span><br /></span><span style="font-family:arial;"></span>Pierre Fendregellahttp://www.blogger.com/profile/07009987083176728934noreply@blogger.com5tag:blogger.com,1999:blog-1810765968723937978.post-60456298869734910142009-05-24T12:47:00.002+02:002009-05-24T13:19:36.957+02:00Le précieux héritage de John Rawls - Une réponse aux cyniques et aux désabusés<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhj71KUzNH6itd2dsXKUQWbRQdoT_sw2PqOAPk-vqykxKlE0ri7Z2wtrcSlq_WyYjdXX29MLwacGcdCYhoLdQA25WUauPgUT7sm7_PgLYIwkIlrQct_4ELzSd_AZ6U-4Bbd2B9373HUQa8w/s1600-h/AA1.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 89px; height: 129px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhj71KUzNH6itd2dsXKUQWbRQdoT_sw2PqOAPk-vqykxKlE0ri7Z2wtrcSlq_WyYjdXX29MLwacGcdCYhoLdQA25WUauPgUT7sm7_PgLYIwkIlrQct_4ELzSd_AZ6U-4Bbd2B9373HUQa8w/s400/AA1.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5339348583142790082" /></a><br />Aujourd'hui le débat d'idées n'est qu'un débat de principes, un débat d'opposition, où les idées d'un parti politique sont d'abord celles qui lui permettent de marquer sa différence par rapport à ses adversaires, des a priori qui lui sont vitaux quitte à oublier les idées qui s'imposent a fortiori comme les plus indispensables à la société, même quand les a posteriori en prouvent inéluctablement la nécessité.<br /><br />Des positions de principe, des a priori qui font oublier une réflexion profonde sur la politique de notre société. Et pourtant, de grands hommes nous montrent le chemin à suivre. Rawls est un de ceux-là. Lisez ce qui suit.<br /><br /><br />"Alors qu'un peu partout en Occident on entonne le chant cynique du désengagement, revendiquant l'irrémédiable fatalité de toute implication idéologique, souffrant de notre impuissance à agir sur le cours des choses, s'éteignait discrètement, sans tambour ni trompette et peu d'articles, l'un des plus grands penseurs de notre temps, John Rawls, mort en 2002 à l'âge de 81 ans.<br /><br />Le philosophe américain du Massachusetts avait, entre autres, redonné un souffle puissant aux préoccupations morales et politiques de notre siècle. Son oeuvre-maîtresse, A Theory Of Justice, effectue ni plus ni moins une césure fondamentale dans l'évolution de la pensée contemporaine. En effet, ce texte-pivot de la philosophie politique des dernières années, qui instaure un dialogue éclairé entre le contractualisme de Rousseau et de Kant et l'utilitarisme issu de Stuart Mill et Bentham, livre aux postmodernes une véritable charte de la social-démocratie, dont le cadre théorique profitera à tous ceux qui se soucient de justice sociale. <br /><br />Que l'on soit en accord ou non avec les thèses défendues par celui qui se réclamait de l'héritage kantien, on se doit de reconnaître l'impact d'une oeuvre originale et fouillée. De l'avis même de ses adversaires, John Rawls aura posé une brique incontournable dans l'édifice de la philosophie morale. <br /><br /><br /><span class="fullpost"><br /><br /><br /><br /><br />Attaquée ou défendue, sa théorie ne pourra jamais plus être écartée. Ainsi les Robert Nozick, Michael Walzer, Alastair McIntyre, Michael Sandel, Jürgen Habermas et, plus près de nous, Charles Taylor s'efforceront-ils de discuter les principes brillamment avancés par la Théorie de la justice, soit le principe d'égale liberté et un droit égal au système le plus étendu de libertés de base pour tous. Les inégalités socioéconomiques ne sont justifiées que dans la mesure où elles sont profitables aux plus désavantagés. <br /><br />En réhabilitant la notion de «contrat social» présente chez Locke et Rousseau, Rawls envisageait une situation hypothétique où les hommes s'accorderaient sur ces principes de justice. <br /><br />Ardue, exigeante, la Théorie de la justice a été l'oeuvre d'une vie. Composée à partir de plusieurs articles rédigés dès les années 50, la théorie de Rawls connut une première version manuscrite entre 1964 et 1965, puis une seconde entre 1967 et 1968. Sa première publication date de 1971; sa traduction française ne survient qu'en 1987. C'est actuellement l'ouvrage de philosophie politique le plus cité en Occident. <br /><br />Rawls passa le reste de sa vie à y apposer des précisions, des éclaircissements et des addenda, dont le Libéralisme politique et Le Droit des gens. On ne lui connut que très peu d'interventions publiques, le penseur préférant le travail de fond et de longue haleine aux débats virulents et à la polémique médiatisée. Le professeur de Harvard n'avait donc rien du philosophe de toutes les causes souriant à la caméra, fuyant volontiers la place publique pour les couloirs sombres de la bibliothèque. <br /><br />Il aura réalisé son souhait le plus cher: créer une théorie se substituant à l'utilitarisme en vigueur tout en relançant une discussion sur l'organisation de la cité, une discussion que l'on croyait close depuis des siècles. Rawls ne pouvait cependant prévoir que son oeuvre constituerait le jalon de la philosophie politique moderne. Son impact, tant chez les philosophes et les politologues que chez les économistes, est considérable. Grâce à sa Théorie de la justice, toute une génération possède désormais un terreau fertile où peuvent prendre racine de nouvelles visions d'avenir. <br /><br />Car, non, tout n'a pas été dit. Non, tout n'a pas été fait. Il existe encore des défenseurs d'une pensée politique exaltante, porteuse d'espoir, susceptible d'ébranler le cours des événements. À la révolution, certains préfèrent cependant la réforme. Rawls fut l'un d'eux. À nous de préserver ce précieux héritage. À nous de léguer aux générations futures un constant effort de pensée, sur ce qui a été sûrement, sur ce qui sera peut-être. <br /><br />Les John Rawls de ce monde n'ont rien des révolutionnaires de pacotille exhortant le peuple à brûler des symboles désuets; ils n'ont pas plus à voir avec les désabusés à la mode qui font les gorges chaudes d'un engagement dit vain. Loin de la cohue ambiante, ils font avancer la roue de l'histoire un peu plus loin, un peu plus en avant. Modestement."<br /><br />Article de <a href="http://www.ledevoir.com/2002/11/28/14960.html">Olivier Kemeid, Auteur de théâtre</a><br /><br /><br /><br /><a href="http://www.ledevoir.com/2002/11/29/15454.html">Un autre article au sujet de Rawls</a> <br />"Dans l'histoire de la philosophie politique, on ne trouve qu'une poignée d'ouvrages aussi importants que celui de Rawls. Il y a La République de Platon, le Léviathan de Hobbes, le Traité du gouvernement civil de Locke, le Contrat social de Rousseau et peut-être quelques autres. (...)"<br /><br /><br />Un <a href="http://www.denistouret.fr/ideologues/Rawls.html">autre article vulgarisant la position de Rawls.</a><br /><br />Nombreux autres articles et livres existent mais principalement en anglais, raison pour laquelle je ne les joins pas à cet article.<br /><br /><br /><br /><br /></span>Pierre Fendregellahttp://www.blogger.com/profile/07009987083176728934noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-1810765968723937978.post-211924969308365972009-05-21T10:46:00.008+02:002009-05-21T14:18:01.271+02:00Une affiche électorale NET.<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhyb_cSu4QepYJiSfEYLpC3WzNrzYudQ-OFpFU18JyrIL-NT4xQOVj27DW10sIrvPm_J5gzIsxt7iVFGvkbkJObiJ2UOvcUO2xVrXZg0Q8IJYsjIVFlxrp7YUuFdflmj0E-E4X42hGn8DIf/s1600-h/1010.png"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 323px; height: 232px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhyb_cSu4QepYJiSfEYLpC3WzNrzYudQ-OFpFU18JyrIL-NT4xQOVj27DW10sIrvPm_J5gzIsxt7iVFGvkbkJObiJ2UOvcUO2xVrXZg0Q8IJYsjIVFlxrp7YUuFdflmj0E-E4X42hGn8DIf/s400/1010.png" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5338205834396300770" /></a><br />A l'occasion des Elections Régionales 2009, on ne peut que se réjouir des enrichissantes initiatives prises par les medias pour favoriser la démocratie participative. A croire que les journalistes ont enfin compris, à lire la blogosphère que les citoyens ont envahie bien avant eux, que le net est l'outil d'information démocratique par excellence.<br /><br />Trois initiatives à remarquer tout particulièrement :<br /><br /><a href="http://www.lemegaphone.be/">Le megaphone de ACTU24.be</a> : le premier à donner la parole aux citoyens de manière aussi fonctionnelle et commode. Un blog de réactions à chaud avec les défauts de ses qualités : des infos qui se suivent, des infos de l'instant présent, pêle-mêle sans être classées rendant impossible, à moins que de s'y atteler fastidieusement, de prendre connaissance des infos de l'instant passé.<br /><br /><a href="http://www.rtlinfo.be/news/section/14056//--Le+Talk+des+Elections">Le talk élections de RTL.be</a> : le premier à donner la parole aux candidats de manière très vivante, la video étant de prime abord plus attractive. Un site, lui aussi avec les défauts de ses qualités. Le programme, les priorités de chaque candidat ne peuvent se résumer à quelques minutes d'interview et ce court laps de temps qui leur est laissé les pousse à s'abandonner plus au débat de forme, aux phrases choc pour faire chic, aux slogans un peu plus étaillés et ne leur permet pas d'approfondir le sujet. De plus, seuls 100 candidats sur plus de 1300 peuvent s'exprimer.<br /><br /><a href="http://legranddebat.rtbf.be/">Le Grand Débat de RTBF.be INFO</a> : le dernier né qui se présente comme le "facebook des candidats", initiative encore inachevée mais prometteuse qui donne la parole aux candidat, qui leur donne pleinement la parole. On peut y découvrir toutes les informations au sujet des candidats, leurs programme et priorités, leur blog d'expression, leur agenda, leurs photos. On peut même vivre à la twitter leur quotidien, en life. Mais voilà, la RTBF s'y prend un peu tard, l'oeuvre est encore inachevée à deux semaines des élections. Et cette initiative a également les défauts de ses qualités. Ce site n'est rien si les candidats n'y participent pas et si les medias ont compris la nécessité du net, les candidats ne l'ont pas encore compris. Ce site est un monologue : les candidats se présentent aux électeurs qui ne peuvent réagir.<br /><br /> <br />Trois initiatives heureuses qui à elles trois rassemblent quelques qualités du site idéal :<br />- outil de communication des candidats (vers les électeurs) qui peuvent, par écrit, développer en profondeur leurs programme et priorités<br />- outil de communication attractif des candidats (vers les électeurs) qui peuvent, en video, faire vivre oralement leurs programme et priorités en mettant l'accent sur les points majeurs<br />- outil de communication des candidats (vers les électeurs) qui peuvent dévoiler les instants de leur quotidien, ce qui fait vivre la campagne électorale<br />- outil de communication des électeurs (vers les autres électeurs) qui par leurs réactions peuvent faire part de leurs avis et opinions.<br /><br />Il manque toutefois d'autres qualités indispensables pour le site idéal :<br />- un outil de débat qui met en contact les candidats et les électeurs. Un outil de dialogue entre candidats et électeurs et pas seulement de dialogue entre électeurs et électeurs ou un monologue à sens unique (électeur vers candidat ou candidat vers électeur)<br />- une site qui soit présent sur le net au moins deux mois avant l'échéance électorale sans quoi le citoyen ne peut raisonnablement se faire une opinion pleinement réfléchie.<br /><br /><br />Ce site idéal, ce ne devrait pas être les medias qui devraient le mettre en place. Ce sont les Parlements qui devraient le faire. Et que l'on ne me dise pas que le budget serait un problème. <br /><br />Quand les candidats auront compris combien il est plus instructif de s'afficher sur le net que de poser pour des affiches électorales jetables priant les électeurs à voter pour leur bonne tête, le budget consacré à ce gaspillage pourra leur être supprimé et être consacré à<br />- offrir un pc de base et un accès internet à tous les électeurs qui ne peuvent, vu la modicité de leurs revenus, se les payer<br />- développer le site idéal d'informations électorales qui aurait pour autre qualité sa permanence et permettrait ainsi de comparer plus aisément les programmes et priorités annoncés par chaque candidat en période électorale et les actions effectives du candidat une fois élu.<br /><br />Chiche que l'on mette cela en place pour les prochaines élections communales et fédérales ! (et l'Europe en aurait bien besoin, elle aussi, elle qui a un rôle autant oublié qu'influent sur notre quotidien). <br /><br />Un seul moyen pour y arriver : apprendre à nos édiles politiques que le NET existe, qu'ils peuvent le rendre accessible à tous, leur apprendre à l'utiliser et demander à ce qu'ils acceptent d'être NETS pour oser le NET parce qu'il dévoile plus efficacement et plus rapidement la vérité.<br /><br />voir ici <a href="http://www.elections.fgov.be/fileadmin/user_upload/Elections2009/fr/reglementation/ELECTION_PARLEMENT_EUROPEEN_ET_REGION.pdf">le tableau des budgets électoraux</a>Pierre Fendregellahttp://www.blogger.com/profile/07009987083176728934noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1810765968723937978.post-28046856450674503112009-05-04T13:38:00.003+02:002009-05-04T13:43:44.490+02:00Le Parlement Wallon avant l'heure.<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgCXD9F9JjAra6NDha2s84FjmnMcXZArAzSCFx0EgfLETu1ydrtNh9C1SrxknwZUfayvG25kfIx6fskbio4-_A5db8O-uWQ709svkrHMYjOde-lBD2IpCIO2TKFXRVnSrytKOj6HE3nDEkG/s1600-h/01010.jpg"><img style="float:left; margin:0 10px 10px 0;cursor:pointer; cursor:hand;width: 112px; height: 122px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgCXD9F9JjAra6NDha2s84FjmnMcXZArAzSCFx0EgfLETu1ydrtNh9C1SrxknwZUfayvG25kfIx6fskbio4-_A5db8O-uWQ709svkrHMYjOde-lBD2IpCIO2TKFXRVnSrytKOj6HE3nDEkG/s320/01010.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5331933114384196898" /></a><br />ASSEMBLEE WALLONNE (1912)<br /> <br />Premier organisme wallon unifié et sorte de Parlement créé en 1912, l’Assemblée wallonne étudie toutes les questions touchant à la Wallonie et agit par le biais de revendications et de propositions au niveau des Chambres et du gouvernement. L’Assemblée wallonne a une grande influence jusque dans les années vingt mais perd peu à peu sa représentativité et sa crédibilité dans les années trente par son aspect académique. Ses thèses, très modérées, n’évoluent pas : elle défendra alors toujours une union belge corrigée par une séparation administrative, et le maintien de la langue française en Flandre. Son organe de presse s’intitule La Défense wallonne.<br /><br />Une sorte de Parlement wallon informel<br /><br /><span class="fullpost"><br /><br /><br />C’est la Ligue wallonne de Liège qui prend l’initiative, début 1910, de créer un Comité d’Études pour la Sauvegarde de l’Autonomie des Provinces wallonnes. (On trouve aussi, de façon irrégulière, l’orthographe Comité d’Études…). Essentiellement liégeois dans un premier temps, le comité s’élargit et, le vendredi 27 janvier 1911, Émile Dupont, Achille Chainaye, Victor Chauvin, Joseph Descamps, Julien Delaite, Jules Destrée, Émile Buisset, Charles Magnette, Jean Roger et Edmond Schoonbroodt se retrouvent à Bruxelles sur la convocation de la Ligue wallonne de Liège. Cette réunion de travail paraît être la principale, voire la seule à rassembler tous les protagonistes. D’après Edmond Schoonbroodt, le Comité d’Étude se serait toutefois réuni plusieurs fois à Bruxelles, avant le Congrès wallon de Liége, organisé en 1913 (sic ; i.e. 1912), par la Ligue Wallonne de Liége, lequel décida son extension et sa permanence. Une nouvelle réunion des anciens membres auxquels le Congrès avait adjoint de nombreux délégués nouveaux se tient à Namur le 21 juillet 1912, ajoute Schoonbroodt, et ce fut ce jour que, sur la proposition de (…) Jules Destrée, ces Messieurs constituèrent l’Assemblée wallonne (Schoonbroodt, p. 16). Effectivement, lors du Congrès wallon du 7 juillet 1912, est adoptée, comme corollaire de la motion de Jules Destrée en faveur de la séparation de la Wallonie et de la Flandre selon des modalités restant à étudier, la proposition de Jean Roger de création d’un comité d’action wallonne composé des délégués des provinces wallonnes, qui au moins une fois par an, (…) convoquera et organisera le Congrès wallon dans l’une ou l’autre des grandes cités de la Wallonie et tiendra ses séances à Namur qui est la ville la plus centrale de la région wallonne. Ce comité se réunit une fois à Namur le 21 juillet 1912, sous la forme d’une réunion élargie du Comité d’Étude(s) pour la Sauvegarde de l’Autonomie des Provinces wallonnes (Papiers J. Delaite, convocation du 15 juillet 1912). S’élargissant encore, il donnera naissance à l’Assemblée wallonne, dont la séance constitutive sera convoquée à Charleroi le 20 octobre 1912 (Papiers J. Delaite, circulaire du 25 juillet 1912 et convocation du 10 septembre 1912).<br /><br /><br /><br />L’Assemblée wallonne est le résultat du Congrès wallon du 7 juillet 1912 prévu et organisé, de longue date, par l’un des personnages les plus actifs de cette période, Julien Delaite, fondateur, en 1897, de la Ligue wallonne de Liège. La question de la séparation administrative est débattue régulièrement depuis 1910 ; les résultats des élections législatives de juin 1912 et l’effervescence qui s’ensuivit en Wallonie démontrent la différence de sensibilité politique entre le Nord et le Sud du pays. Le Congrès wallon consacre l’essentiel de ses travaux à la question de la séparation administrative. Jules Destrée y présente le projet d’ordre du jour rédigé en janvier 1912 déjà et émet le vœu de voir la Wallonie séparée de la Flandre en vue de l’extension de son indépendance vis-à-vis du pouvoir central et de la libre expansion de son activité propre ; désigne aux fins d’étudier la question une Commission, à raison d’un membre par quarante mille habitants.<br /><br />Après de nombreuses discussions, Jean Roger reprend la proposition Destrée et suggère de constituer une représentation wallonne afin d’étudier les différentes questions du jour et notamment celle de la séparation administrative. Le congrès décide finalement la création d’un Comité d’action wallonne composé des délégués des provinces wallonnes, le Brabant wallon étant considéré comme une province (…) Le nombre des délégués (…) sera proportionnel à la population (…), c’est-à-dire que la Wallonie aura autant de délégués au comité d’action qu’elle envoie de députés à la Chambre des représentants de Belgique. Ce Comité doit tenir ses réunions à Namur, ville la plus centrale de la région wallonne.<br /><br />À la suite de la première réunion de ce Comité à Namur le 21 juillet 1912, les membres décident de convoquer les représentants wallons à une nouvelle séance, constitutive, cette fois à Charleroi. En juillet, on parle déjà d’Assemblée wallonne. C’est de ce Comité d’études que va naître l’Assemblée wallonne dont la réunion constituante se déroule à l’Université du travail de Charleroi le 20 octobre 1912. Ce jour-là, Jules Destrée a convoqué tous les parlementaires nommés dans les arrondissements wallons, ainsi qu’un certain nombre de personnes s’étant déjà occupées de la question wallonne.<br /><br />L’Assemblée wallonne fonctionne comme un mini parlement francophone. Au départ, elle compte 134 délégués, mais le nombre des membres est ensuite augmenté à celui des sénateurs et députés wallons, avec dix délégués pour Bruxelles. Elle instaure des Commissions responsables chacune de l’étude et de la solution d’un problème touchant la Wallonie. L’Assemblée wallonne veut étudier tous les problèmes wallons selon les procédés parlementaires, à l’aide de rapports documentés. Faisant suite à la proposition de Joseph-Maurice Remouchamps, un Comité des griefs, chargé de recueillir et de vérifier les griefs des wallons, est également créé lors de cette réunion constituante.<br /><br />Cette assemblée veut regrouper des membres appartenant à tous les partis politiques. Cependant, les catholiques brillent par leur absence, comme le constate Destrée : si le parti catholique n’a pas consenti à nous envoyer des représentants, ce n’est pas notre faute. On pourra d’ailleurs constater, par la suite, que cette frange politique sera toujours réticente à s’engager dans les groupements wallons. L’Assemblée met un point d’honneur à être et à rester apolitique, ainsi, jamais elle ne se présentera sur le plan électoral en tant que parti. Enfin, elle revendique sa parfaite indépendance. Elle se présente donc comme un groupe de pression, une conscience agissante face au monde politique responsable. Dans ce but, elle réunit des hommes politiques ainsi que de nombreux intellectuels. L’Assemblée wallonne a donc un caractère de « conseil-consultatif semi-officiel », caractère privilégié par les lieux de réunion qui sont souvent des hôtels de ville.<br /><br />L’Assemblée wallonne, qui se réunit en assemblée générale deux fois l’an, fonctionne par Commissions, chargées chacune d’étudier un domaine spécifique (reflétant en cela l’organisation ministérielle). Chaque Commission a, à sa tête, un président et l’ensemble de ces présidents forme le Comité central.<br /><br />Un bureau permanent est créé à la demande de Remouchamps et compte douze membres. Il doit permettre d’accélérer les interventions de l’Assemblée. En fait, c’est lui qui va peu à peu assumer véritablement la direction de l’Assemblée, à partir de la démission de Jules Destrée, devenu ministre en novembre 1919. Voici quelques réalisations de ce bureau : création de l’Union nationale wallonne, constitution d’un comité de législation et de documentation, et publication de La Défense wallonne.<br /><br />Ici intervient le secrétaire général. En effet, celui-ci participe au Comité directeur et au bureau permanent. Son rôle est fondamental au sein de l’Assemblée puisqu’il s’occupe de la propagande, des assemblées générales, et de l’exécution des mesures prises. Il aide également à la constitution ou au développement d’autres groupements wallons poursuivant les mêmes buts que l’Assemblée. On voit donc le rôle décisif qui lui est attribué et l’influence que ce dernier peut avoir sur les lignes directrices de l’Assemblée wallonne. Ceci sera évident sous le secrétariat général de Remouchamps.<br /><br /> <br /><br /><br /> <br /><br />Sa mission : étudier la séparation administrative<br />Lors de la séance constitutive, l’Assemblée wallonne fixe son programme. Ainsi, elle déclare sa ferme volonté de maintenir la nationalité belge. Persuadée que l’unité belge, basée sur la domination d’une race sur l’autre, serait impossible à conserver et à défendre, elle affirme que la Belgique ne peut poursuivre ses destinées que par l’union des deux peuples qui la composent, union basée sur une indépendance réciproque, et faite d’une entente loyale et cordiale. Aucune cotisation n’est réclamée, les frais devant être couverts par les dons, subsides et cotisations volontaires.<br /><br />Parmi les membres de l’Assemblée wallonne lors de sa constitution, citons Albert Allard, Franz Foulon, Paul Gahide pour Tournai, Fulgence Masson et Gaston Talaupe pour Mons, René Branquart pour Soignies, Émile Buisset, Arille Carlier, Jules Destrée, Paul Pastur pour Charleroi, Joseph Grafé pour Namur, Hector de Selys-Longchamps pour Dinant, Oscar Colson, Gustave D’Andrimont, Julien Delaite, Charles Delchevalerie, Émile Digneffe, Émile Jennissen, Albert Mockel, Xavier Neujean, Joseph-Maurice Remouchamps et Edmond Schoonbroodt pour Liège, Olympe Gilbart pour Huy, Auguste Doutrepont pour Verviers, Charles Magnette et Léon Troclet pour le Luxembourg, Alphonse Allard pour Nivelles, Achille et Hector Chainaye, Richard Dupierreux, Pierre Paulus, Fernand Pavard, Simon Sasserath pour Bruxelles.<br /><br />Sous le secrétariat général de Jules Destrée, les deux premières années de l’Assemblée wallonne sont les plus riches en réalisations. C’est en effet grâce à son action que l’on doit le choix du drapeau wallon au coq rouge sur fond or qui symbolise toute la Wallonie (réunions du 26 mars et du 20 avril 1913), de la devise Wallon toujours et du cri Liberté. Outre ses emblèmes, la Wallonie lui doit aussi la date de sa fête « nationale » : le dernier dimanche de septembre, célébrant ainsi les journées révolutionnaires de 1830. Seul l’hymne n’a pu être décidé. Le 29 mars 1914, c’est également elle qui adopte la Gaillarde comme fleur de la Wallonie, suite à une proposition du groupe des Femmes de Wallonie et de sa présidente Léonie de Waha.<br /><br />Outre l’adoption des emblèmes wallons, l’Assemblée se dote d’un organe officieux de propagande : La Défense wallonne. Cette dernière est mensuelle, de petit format et renferme les comptes rendus des activités de l’Assemblée ; c’est surtout grâce à cette revue qu’il est possible de suivre les travaux de celle-ci. L’Assemblée wallonne se fixe une ligne de conduite à laquelle elle s’accrochera de façon constante : la défense de la langue et de la culture françaises non seulement dans la partie francophone du pays mais aussi en Flandre, justifiant ce combat par la volonté déterminée de défendre les thèses unionistes. La reconnaissance en Flandre du flamand comme seule langue officielle constituerait, aux yeux des membres de l’Assemblée, le premier pas vers l’éclatement de la Belgique, aboutissement de la révolution de 1830, révolution « wallonne ». Ce serait également une menace pour l’existence même de la nationalité belge. En fait, le problème de l’Assemblée wallonne provient de l’incompréhension des revendications flamandes qui se situent, non seulement sur un plan linguistique, mais aussi social. En effet, le Mouvement flamand a des racines populaires, contrairement au Mouvement wallon qui reste celui d’une élite intellectuelle et sociale qui laisse le combat social à d’autres lieux de son activité politique, notamment au POB.<br /><br />Remarquons que, durant cette période, et alors que l’Assemblée a été constituée pour étudier le problème de la séparation administrative, cette question est très peu évoquée. On peut alors penser que d’autres sujets l’occupent. En effet, avant 1914, deux projets de loi font l’objet de vives réactions au sein de l’Assemblée. Il s’agit de la loi sur l’emploi des langues à l’armée et l’organisation de la défense nationale en général d’une part, et de la future loi scolaire de 1914 d’autre part. L’Assemblée entame des études en Commission et une série de résolutions s’ensuit, dont la principale est la défense de la frontière de l’Est. Face au second projet de loi, elle réclame la liberté du père de famille en matière de linguistique scolaire.<br /><br />Durant la Première Guerre mondiale, l’Assemblée wallonne n’a aucune activité. Elle le clame d’ailleurs haut et fort. À l’occasion du procès d’un collaborateur (Josson), la défense insinue que l’Assemblée wallonne aurait eu des actions finalement assez similaires à celles que l’on reproche alors aux activistes flamands, elle déclare qu’elle s’est réunie pour la dernière fois, avant la guerre, en séance de Commission, le 8 juillet 1914, à Bruxelles. La première séance qui a suivi la guerre, séance plénière, a eu lieu à Bruxelles, le 9 mars 1919. Entre ces deux dates, c’est-à-dire pendant toute la durée de la guerre, l’A.W. n’a tenu aucune réunion, et a suspendu complètement ses travaux et son action.(…) Le mot d’ordre était d’observer un silence absolu aussi longtemps que l’ennemi souillerait le territoire belge de sa présence. En tant que telle, l’Assemblée wallonne n’a eu aucune activité même si certains de ses membres constituent, en mars 1916, une Union nationale de France.<br /><br /> <br /><br /><br /><br />Les déchirements de l’après-guerre<br />Au lendemain de la guerre, le climat est particulier. Alors que le Mouvement wallon s’acheminait en 1912-1913 vers des idées plus fédéralistes, la guerre a renforcé les courants unionistes, voire d’union sacrée. En effet, les esprits sont marqués et par l’activisme flamand et par l’héroïsme d’une Belgique unie ; ce contexte n’a d’ailleurs pas manqué d’influencer les tendances de l’Assemblée. En novembre et décembre 1918, les membres liégeois de l’Assemblée wallonne se réunissent à plusieurs reprises et adressent un communiqué à la presse faisant observer qu’il n’y a aucun Wallon dans le gouvernement de reconstruction nationale. Lors de sa première réunion officielle de l’après-guerre, le 9 mars 1919, l’Assemblée wallonne proteste contre l’absence de tout représentant wallon au sein de la délégation belge à Versailles ; elle analyse aussi les quatre années de guerre et plus particulièrement la question de l’organisation administrative allemande. Dénonçant la politique du Conseil des Flandres et de l’occupant, elle expulse également de ses rangs le seul membre qui a collaboré au ministère de Namur, à savoir Lucien Colson. Malgré un climat patriote belge particulièrement hostile au concept de séparation administrative, l’Assemblée n’hésite pas à remettre cette question à son ordre du jour. Au cours de cinq réunions d’avril à octobre 1919, elle examine notamment les projets de Léon Troclet, Émile Buisset, Paul Pastur, François André et Albert Mockel, ainsi que le projet de vote bilatéral de J-M. Remouchamps, mais ne parvient pas à trouver une position commune.<br /><br />Les projets Troclet et Mockel sont d’essence fédéraliste et promeuvent l’idée de trois régions autonomes, Wallonie, Flandre, Bruxelles ; ceux de Buisset, Pastur et André s’inscrivent dans un courant provincialiste, visant à élargir les compétences des provinces existantes. Auteur – en 1914 – d’un projet de réforme parlementaire prévoyant la délimitation des régions wallonne et flamande selon la langue usuelle la plus employée par leurs habitants, avec adaptation lors des recensements, Joseph-Maurice Remouchamps préconise une solution permettant l’égalité politique des Wallons et des Flamands au sein de l’État belge par le biais d’un vote bilatéral : à côté de la majorité ordinaire nécessaire à l’adoption de toute loi, il serait nécessaire que se dégage une majorité au sein de chaque groupe linguistique. Ainsi, la Wallonie pourrait se soustraire à la volonté majoritaire de la Flandre (Le Vote bilatéral et le bilatéralisme. Essai d’organisation de l’Unité nationale pour l’équilibre des partis et l’égalité des races, 1919).<br /><br />Les deux tendances déjà perceptibles avant-guerre refont surface. D’un côté, les partisans d’une option radicale, séparatiste ou fédéraliste, qui ne parviennent cependant pas à accorder leurs violons ; de l’autre, une tendance unioniste, encouragée par l’opinion publique dominante, partisane de la défense de la langue française, partout en Belgique, et qui défend l’idée du vote bilatéral chère à Joseph-Maurice Remouchamps. Néanmoins, le 7 septembre 1919, un compromis paraît trouvé quand est approuvée une proposition de Fernand Mallieux, amendée par Auguste Buisseret et Simon Sasserath, qui préconise la reconnaissance de l’autonomie absolue des deux peuples wallon et flamand pour les questions politiques et administratives qui ne présentent pas un caractère national (le cas de Bruxelles restant à régler), et l’application du vote bilatéral au Parlement pour les questions d’intérêt national. Lors de la réunion suivante (19 octobre), la proposition Mallieux est repoussée et c’est l’option fédéraliste qui recueille la majorité, alors que les élections législatives se profilent à l’horizon (16 novembre). En raison de l’important succès électoral du POB, Jules Destrée est appelé comme ministre des Sciences et des Arts (9 décembre) et il décide d’abandonner ses fonctions de secrétaire général de l’Assemblée wallonne (14 décembre). C’est Joseph-Maurice Remouchamps qui lui succède et c’est la tendance unioniste qui va désormais prendre l’ascendant.<br /><br /><br /><br />Entre 1919 et 1921, les activités de l’Assemblée se concentrent sur la défense de la frontière de l’Est, et l’organisation de l’armée. Dans le domaine de la politique étrangère, l’Assemblée revendique une solidarité franco-belge qu’il faut concrétiser par une union douanière (qui ne sera pas réalisée), mais aussi par un accord militaire (conclu en 1920 mais dénoncé par la politique dite d’indépendance en 1936). Les rapports hollando-belges se résument au problème de la canalisation de la Meuse, celle-ci étant prévue de façon beaucoup trop restreinte et uniquement en faveur d’Anvers. L’Assemblée réclame donc des travaux permettant également à Liège d’être desservie par un réseau de canaux suffisant pour être indépendante vis-à-vis d’Anvers.<br /><br />En 1921, l’adoption de la « loi Von Bissing » provoque de nombreux remous au sein de l’Assemblée. Après l’adoption par la Chambre des représentants d’une première proposition de loi, elle réagit par de vives protestations pour alerter le Sénat et l’empêcher d’exprimer le même vote. Néanmoins, lorsque ce dernier adopte, le 13 mai 1921, la loi modifiée « ou plutôt aggravée », l’Assemblée décide d’élaborer un programme portant sur la révision du statut de l’État. Ici encore, on constate l’attitude plus que modérée de l’Assemblée wallonne qui opte pour un programme minimum pouvant se résumer ainsi : pas de séparation mais une décentralisation administrative provinciale avec application du vote bilatéral au Sénat uniquement. Ce programme est adopté en séance plénière à Bruxelles le 28 août 1921, à l’unanimité des 64 membres présents (sur 160 membres que compte alors l’Assemblée). Son but en est clairement précisé dans La Défense wallonne de juillet. Elle a recherché les moyens propres à toucher l’opinion publique et à provoquer un mouvement capable d’influencer le Parlement et la Constituante (…) Il faut en outre, si l’Assemblée veut gagner à sa cause une importante partie de la population, dissiper le plus tôt possible la méfiance injustifiée dont elle est encore trop souvent l’objet, en déclarant sans ambiguïté qu’elle ne poursuit pas la séparation politique ou administrative (…) Votre Commission sait qu’un tel programme ne reflétera pas complètement l’opinion d’une partie de nos collègues qui préconisaient des solutions plus radicales. Elle leur demande cependant de se rallier à ses conclusions. L’heure d’agir est venue, et aucune action n’est possible si les divergences de doctrines ne s’effacent pas pour faire place à l’unité et à la discipline. Cette Commission, composée de 18 membres propose donc ce programme minimum à l’Assemblée, après l’avoir elle-même adopté par 16 voix pour, une voix contre (celle de Jennissen) et une abstention (Max Pastur).<br /><br />L’Assemblée wallonne soumet ensuite aux Chambres, alors constituantes, un projet de modification de l’article 39 de la Constitution dans le sens du vote bilatéral mis au point par Remouchamps. Ce système peut être assimilé à celui utilisé aujourd’hui pour le vote de certaines lois et qui consiste à obtenir la majorité des suffrages dans chacun des deux groupes linguistiques. Il ne s’agit donc pas de fédéralisme entraînant la constitution d’un État fédéral, l’Assemblée voulant à tout prix conserver l’unité belge, mais tout au plus d’une réorganisation tenant compte du dualisme de la Belgique.<br /><br /><br /><br />Ce projet est défendu par son auteur, alors sénateur libéral, mais il sera néanmoins rejeté le 19 octobre 1921 par une unanimité flamande alors que les socialistes et les libéraux wallons l’ont accepté. La position ultra modérée de l’Assemblée ne fait d’ailleurs pas l’unanimité de ses membres ; l’Assemblée en est consciente.<br /><br />C’est en 1922, lors des discussions au sujet de la flamandisation de l’Université de Gand, que l’orage éclate. Le 22 octobre 1922, lors de la XXVIe session de l’Assemblée wallonne, Jules Destrée, présidant cette séance, ouvre les débats par ces paroles : peut-être y aura-t-il lieu pour l’Assemblée wallonne d’examiner s’il n’est pas nécessaire qu’elle abandonne la politique qu’elle a suivie au cours de ces dernières années et qu’elle en revienne à « la tradition de 1912 ». En levant la séance, il est tout aussi explicite lorsqu’il déclare qu’aussitôt après le vote du Parlement dans la question de l’Université flamande, l’Assemblée wallonne devrait discuter son orientation politique et son programme d’action et de réalisation. Le ton est donné. L’opposition unionistes-séparatistes s’accentue. Le groupe dit séparatiste ne veut plus défendre les francophones de Flandre. Il préconise une solution fédéraliste car il estime que la défense de la langue française en Flandre permettrait alors les mêmes revendications de la part des Flamands pour la Wallonie.<br /><br />Le divorce sera consommé lors du débat, en 1923, sur le projet de loi Devèze concernant la réorganisation de l’armée. Si ce projet est unanimement condamné par l’Assemblée, les solutions proposées divergent diamétralement : le groupe Destrée-Jennissen se prononce pour un recrutement régional de l’armée, le groupe Remouchamps restant fidèle au principe d’une armée unitaire. Pour répondre aux projets déposés en cette matière par le ministre Albert Devèze, au début de la session parlementaire 1922-1923, l’Assemblée wallonne vote, le 11 mars 1923, un ordre du jour déposé par Émile Jennissen estimant que la seule solution pour éviter aux Wallons les sujétions linguistiques et pour assurer une défense nationale sérieuse réside dans le recrutement régional le plus largement étendu. Absent lors de cette réunion, le secrétaire général Joseph-Maurice Remouchamps y voit un coup de force de la minorité séparatiste de l’Assemblée à l’égard de ce qu’il appelle la majorité unioniste et tire argument de l’absence de quorum pour mettre en cause la position qui a été prise et convoquer une nouvelle Assemblée générale.<br /><br />Lors de l’Assemblée générale du 29 avril à Bruxelles, Destrée, rejoint par Jennissen, Auguste Buisseret et Albert Mockel, attaque durement Remouchamps en se faisant le porte-parole des idées fédéralistes. La réunion est houleuse. Après ce premier choc, le secrétaire général constitue réellement le Groupe unioniste à l’Assemblée wallonne, en demandant à ses fidèles d’adhérer au programme du 25 avril 1920 qui repose sur le maintien de l’unité nationale belge et défend énergiquement la culture française en Flandre. Le 10 juin 1923, alors que les relations ne se sont pas améliorées entre les protagonistes, une nouvelle assemblée remet la question à l’ordre du jour sur base des rapports déposés par Jules Mathieu, favorable au recrutement régional, et par Ivan Paul, qui y est opposé. Après un long débat, dans lequel les régionalistes sont minorisés par les unionistes, l’Assemblée wallonne vote une résolution qui revient sur les votes du 11 mars et retire l’ordre du jour portant sur la question du recrutement régional.<br /><br /><br /><br />Après avoir fait une ultime tentative de conciliation en déposant une proposition de motion précisant que l’Assemblée wallonne réprouvait toute doctrine tendant à séparer la Belgique en deux États distincts, tout en laissant à ses membres la possibilité de défendre les solutions qui avaient leurs préférences personnelles et sans engager l’Assemblée, Jules Destrée démissionne de l’Assemblée wallonne. La direction donnée depuis quelque temps à l’Assemblée wallonne me faisait douter de l’utilité de ses travaux et je préférais mener la lutte wallonne en dehors de ses consignes. Destrée ne mâche pas ses mots : nous le trouvons (le bureau permanent) à la fois autoritaire, tatillon, bureaucratique vis-à-vis des membres de l’Assemblée, faible, indécis et ondoyant vis-à-vis de l’opinion publique et des centralisateurs… Destrée n’est pas le seul à penser de la sorte, ainsi Richard Dupierreux ne cache-t-il pas ses reproches : ce dont je me plaignais simplement, c’est que la liberté ne fût point respectée par un bureau permanent de plus en plus dictatorial, où la minorité n’est plus admise à faire entendre sa voix de telle sorte que l’Assemblée wallonne s’identifiait en fait avec son bureau permanent et n’était, en fin de compte admise que comme pensait son secrétaire général. <br /><br />Finalement, Jules Destrée, Émile Jennissen, Jean Roger, Auguste Buisseret, etc. (au total seize membres) démissionnent au mois de juin, ne trouvant plus de terrain d’entente au sein de l’Assemblée. Une partie ira rejoindre le Comité d’Action wallonne de Liège qui deviendra la Ligue d’Action wallonne. Suite à ces démissions, La Défense wallonne essaie de minimiser l’incident, insistant sur le nombre restreint des départs. À cet argument, Jules Destrée rétorque qu’en vérité, c’est le sang pur et ardent de l’Assemblée wallonne qui la quitte, et ce qui va rester de l’Assemblée wallonne ne sera plus qu’un corps exsangue et sans vie qui pourra encore être traité avec complaisance par la presse nationaliste mais qui aura perdu toute autorité et toute influence. Joli résultat ! C’est la course au suicide sous prétexte d’ « unionisme ».<br /><br />Le départ de ce groupe radical va, en effet, priver l’Assemblée wallonne de ses forces vives. Les places laissées vacantes par les démissionnaires sont alors occupées par de nouveaux venus comme Marie Delcourt ou encore Marcel Thiry. La tendance unioniste de Remouchamps peut maintenant s’exprimer pleinement et entraîner l’Assemblée dans une voie qui sera de plus en plus conservatrice face à un Mouvement wallon concurrent qui évolue, lui, vers le fédéralisme.<br /><br />Les oppositions ne sont guère dissimulées entre la Ligue d’Action wallonne de Liège et l’Assemblée. Ainsi, lors du premier congrès de la Ligue en 1924, La Défense wallonne le qualifie de « Congrès autonomiste » et y va de quelques commentaires acides : Quelques séparatistes wallons réunis à Liège sous prétexte de revendiquer l’autonomie wallonne ont adhéré au programme flamingant (…) Ils (les membres du Comité d’Action wallonne) sont avant tout anti-belges et, pour parler leur langage, « réunionistes ».<br /><br />Un programme immuable<br />Jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, la politique suivie par l’Assemblée n’évoluera pas. Lors de chaque campagne électorale, elle réalise un questionnaire qu’elle soumet aux candidats francophones, questionnaire visant à dégager les « bons candidats wallons » des autres. Elle suit en cela sa logique d’apolitisme. À chaque tentative de création d’un parti wallon, l’Assemblée réagit par une condamnation et rappelle ses membres à l’ordre. Plutôt que d’accorder leurs suffrages à une liste vouée d’avance à l’insuccès, les électeurs wallons serviront leur cause en soutenant, chacun dans son parti, le candidat le plus résolu à résister au flamingantisme.<br /><br />La « séparation administrative » pour laquelle l’Assemblée avait été créée, n’est toujours pas envisagée. En 1925, une fois de plus, l’Assemblée wallonne affirme que le chaos où se débat la Belgique est principalement dû à son statut politique datant d’une époque où la possibilité d’un noyautage flamingant n’était même pas soupçonnée. Elle proclame que la nationalité belge ne peut être sauvée que par une réforme profonde de son organisation parlementaire et gouvernementale. Cependant aucune décision concrète ne suit. <br /><br />En mai 1926, La Défense wallonne, qui paraît depuis 1923 dans un grand format, subit une modification de périodicité. D’hebdomadaire, elle devient bimensuelle. La raison avancée est que la gravité de la crise financière et monétaire que traverse la Belgique doit reléguer momentanément au second plan toutes les préoccupations d’ordre politique. Serait-ce plutôt le premier signe de perte de vitesse de l’Assemblée ? On peut le penser car, en novembre de la même année, un appel à l’aide est lancé dans La Défense wallonne. Les dirigeants de l’Assemblée veulent élargir la diffusion de leur journal car un journal qui n’est lu que par un groupe, même important, d’abonnés fidèles piétine sur place, un organe dont le but est de défendre une idée ne vit réellement que s’il se développe sans arrêt. <br /><br />Les problèmes financiers que connaît l’Assemblée sont dus non seulement à la diminution du nombre des lecteurs et à l’augmentation du coût général de la main d’œuvre et des matières premières mais aussi à la suppression des subsides de la Ville de Liège. Sur ce point, on constate que la concurrence entre l’Assemblée et la Ligue d’Action wallonne de Liège a tourné en faveur de cette dernière. Ce n’est pas un hasard puisque, Auguste Buisseret, directeur de l’Action wallonne, est nommé échevin des finances en 1933, année de la suppression de la subvention accordée à l’Assemblée par la Ville.<br /><br />En 1929, l’Assemblée publie le résultat d’études sous l’intitulé Cahiers des griefs de Wallonie. De plus, au sein de l’Assemblée apparaît une nouvelle dissension. Le directeur de La Défense wallonne, Yvan Paul n’étant plus en accord avec la politique du groupe démissionne en janvier 1933. Il est remplacé par Marcel Grafé qui réaffirme les positions unionistes de l’Assemblée.<br /><br /><br /><br />Celle-ci s’enlise dans la voie qu’elle s’est tracée, se rendant compte peu à peu qu’elle est en perte de vitesse mais ne voulant pas avouer que ses thèses sont trop rigides, ou trop en recul par rapport à un Mouvement wallon qui s’oriente de plus en plus vers des thèses fédéralistes. En fait, malgré cela, elle n’abandonnera jamais le programme minimum qu’elle s’était fixé en 1920.<br /><br />La LIIe session de l’Assemblée wallonne, réunie le 3 novembre 1935, en présence de Jules Destrée invité, réaffirme, par exemple, son loyalisme à la Belgique, son attachement à l’unilinguisme intégral en Wallonie, son rejet de toute formule fédéraliste ou séparatiste, l’abolition de toutes contraintes linguistiques à Bruxelles, la fixation de la frontière linguistique sur base du libre choix des communes, une répartition équitable des dépenses pour travaux publics, ainsi qu’une révision constitutionnelle garantissant l’égalité des Wallons et des Flamands au Parlement. La question bruxelloise est au cœur des débats ; J-M. Remouchamps n’hésitera pas à tancer les Bruxellois : une solidarité agissante doit les unir aux Wallons sous peine de succomber au bilinguisme voulu par certains Flamands. La protection efficace de la frontière orientale et la poursuite d’une politique militaire et économique avec la France sont aussi à son programme.<br /><br />En 1936, la politique dite d’indépendance imposée par Léopold III et son gouvernement provoque de vives réactions au sein de l’Assemblée wallonne qui a toujours défendu les accords militaires franco-belges. Dans ce cadre, elle ne peut accepter l’abandon de la frontière de l’Est car elle considère que la Wallonie serait alors sacrifiée et offerte à l’Allemagne.<br /><br />Dans le domaine de la politique intérieure, on assiste à la montée de l’extrême droite. Lors de la campagne électorale de 1936, Rex développe un programme dont certains points, comme ses revendications linguistiques (libre choix du père de famille, respect de l’autonomie communale…), trouvent un écho très largement favorable auprès de l’Assemblée. De nombreux articles parus dans La Défense wallonne, et signés notamment J-M. Remouchamps, le démontrent d’ailleurs. Fidèle à son apolitisme et soucieuse de n’exclure aucune tendance, l’Assemblée accueille en son sein des personnes comme Paul Collet ou Joseph Mignolet. <br /><br />Toujours en 1936, l’Assemblée doit faire face à un nouveau problème : la maladie de certains de ses dirigeants. C’est d’abord Marcel Grafé qui, souffrant, démissionne en mai. Il mourra le 8 juillet de la même année. Ensuite, c’est au tour de J.-M. Remouchamps ; il démissionne en avril 1937 de ses fonctions de secrétaire général et de membre du bureau permanent. C’est l’Assemblée tout entière qui est décapitée. Elle<br /><br /> survivra cependant jusqu’en mai 1940, grâce à son secrétaire administratif, Henri Putanier. Durant la Seconde Guerre mondiale, l’Assemblée cesse de nouveau toute activité, de façon définitive pourrait-on<br /><br />croire. <br /><br /><br /><br /> <br /><br />Tentative de relance de l’Assemblée wallonne après 1945<br /> <br /><br />Cependant, au lendemain de la Libération, Henri Putanier tente de relancer l’Assemblée wallonne. Secrétaire d’un bureau provisoire composé d’une vingtaine de membres, il reprend contact avec les « anciens » et, sous forme de synthèse, publie un manifeste (le 12 juin 1945). Dans les grandes lignes, il renoue avec le programme de l’Assemblée wallonne d’avant-guerre. Les thèses défendues ont peu évolué depuis les années trente, l’Assemblée combattant toujours pour une Wallonie respectée dans une Belgique unie et libre, l’égalité politique, administrative, économique et financière de même que pour la création d’une radio wallonne officielle, la rectification de la frontière linguistique, le refus du bilinguisme à Bruxelles et l’intensification des relations franco-belges. On constate toutefois que le programme de l’Assemblée wallonne s’ouvre vers des formules de décentralisation voire éventuellement le régime fédéraliste. Le souhait du bureau provisoire est d’amener l’Assemblée wallonne à redevenir une espèce de conseil consultatif semi-officiel où toutes les tendances de l’opinion wallonne se rencontreraient et aborderaient les problèmes de l’heure avec, comme objectif, de trouver les meilleurs moyens de sauvegarder les intérêts de la Wallonie. Putanier tentera de rallier à sa cause hommes politiques, académiciens, journalistes, universitaires, syndicalistes… mais il marche là sur un terrain déjà occupé par le Congrès national wallon.<br /><br />On est d’ailleurs en droit de se demander si l’Assemblée recouvre encore une réalité autre que le seul Putanier, présent au Congrès national wallon d’octobre 1945 à Liège, où il défend des thèses provincialistes. Responsable d’une Wallonie libre alors toute puissante, Georges Dotreppe mesure la divergence des principes qui nous séparent de l’Assemblée wallonne qui s’est imposé de rechercher une solution du problème wallon qui ne mît pas en cause la structure unitaire de l’État belge (…), oserai-je demander au vieux militant que vous êtes si le salut de la Wallonie n’exige pas des mesures plus profondes qui reconnaîtraient le caractère binational de l’État belge ?<br /><br />Même si Putanier est de plus en plus esseulé, il parvient à organiser une première réunion d’étude sur les problèmes wallons, le 20 janvier 1946. Maître Charles Gheude la préside, en lieu et place du ministre Lefebvre empêché. À ses côtés, Émile Destrée, Robert Royer et Jules Bordet. Putanier a alors retrouvé sa fonction de secrétaire général. La question du statut de la Wallonie est discutée : fédéralisme, décentralisation… Trois mois après le Congrès national wallon, on a l’impression d’une répétition générale, en petit. Émile Destrée préconise un fédéralisme régional à quatre, axé sur une Union libre des régions belgiques : nord, nord-est, sud-est et centre, cette dernière comprenant le Hainaut et le Brabant. Robert Royer, quant à lui, s’inspire des projets Truffaut et Pieltain ; il préconise un fédéralisme à deux régions, dans lequel les provinces auraient un rôle subordonné aux régions, c’est-à-dire le régionalisme fédéral élaboré au sein du mouvement Rénovation wallonne. Jules Bordet critique les lois linguistiques des années trente : il réclame le pouvoir du libre choix linguistique du père de famille et l’accentuation de l’autonomie communale. Et si une commune devient flamande en Wallonie, on respecte le choix de la majorité. Bordet déplore la dénatalité des Wallons et les encourage simplement à changer de comportement. Putanier, quant à lui, continue à défendre le projet du vote bilatéral cher à Remouchamps. Le député catholique Marcel Philippart rappelle son rejet du fédéralisme, le sénateur libéral Robert Catteau, en tant que défenseur de Bruxelles, préconise un retour aux libertés linguistiques individuelles et non collectives comme le prévoient les lois de 1932 et 1935. À l’issue de ces exposés, aucune conclusion tendant à définir l’optique de l’Assemblée wallonne n’est tirée. Quant à la reparution de La Défense wallonne, la question est reportée après les élections. Néanmoins, l’Assemblée wallonne revit et, comme avant-guerre, des délégués d’arrondissement sont élus : Georges Dotreppe (Dinant), Adrien Bouvet et Charles Moureaux (Bruxelles), René Leclercq (Mons), Georges Gryson (Charleroi), Marcel Philippart (Liège). Jules Bordet, Émile Destrée, Charles Gheude et l’abbé de Froidmont en font aussi notamment partie.<br /><br />Une deuxième réunion de travail se tient à Bruxelles, le 28 avril 1946. Il s’agit d’examiner le projet fédéraliste préparé par le Congrès national wallon. Après la présentation de Fernand Schreurs, le débat est animé par Adrien Bouvet, Jules Bordet, René Leclercq, Marcel Philippart, Henri Putanier, André Kaisin, Émile Destrée, l’abbé de Froidmont et Charles Gheude. Bruxelles est au centre de discussions où les défenseurs de la langue française ne s’accordent pas avec ceux qui insistent sur les problèmes sociaux-économiques de la Wallonie et où les fédéralistes hésitent entre une formule à deux ou à trois alors qu’une tendance provincialiste se fait aussi entendre.<br /><br />En proie à des problèmes professionnels qui le touchent rudement (un candidat flamand lui a été préféré) et sans véritable soutien de la part du Mouvement wallon, Putanier démissionne de sa fonction de secrétaire général de manière à éviter de confondre intérêt personnel et intérêt général. En 1949, Henri Putanier campe toujours sur ses positions : je persiste toujours à décliner toute participation au Mouvement wallon tant que celui-ci n’aura pas pris sérieusement en mains la question des dépassements injustifiés des Wallons par des fonctionnaires flamands. En 1949, l’Assemblée wallonne a véritablement cessé d’exister. Depuis quand exactement ? Il est malaisé de répondre avec précision même si, en 1947, l’Assemblée wallonne paraît toujours avoir une certaine activité.<br /><br />Groupe d’un autre âge, l’Assemblée wallonne a mal vieilli. Si elle a été le premier organisme structuré et organisé du Mouvement wallon, prouvant par là l’existence même de celui-ci et de ses revendications, une page est désormais tournée et les thèses défendues par cette assemblée ne sont plus de mise dans ces années proches d’événements tels que la Question royale. On lui doit cependant une victoire à titre posthume : le tracé de la frontière linguistique qui s’est, en 1963, réalisé presque selon le tracé réclamé par l’Assemblée wallonne.<br /><br /> Paul Delforge – Sophie Jaminon<br />Institut Jules Destrée<br />sur le site <a href="http://www.wallonie-en-ligne.net/Encyclopedie/Congres/Notices/Assemblee-Wallonne-2.htm">http://www.wallonie-en-ligne.net/Encyclopedie/Congres/Notices/Assemblee-Wallonne-2.htm</a><br /><br /><br /></span>Pierre Fendregellahttp://www.blogger.com/profile/07009987083176728934noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1810765968723937978.post-13844113470499769472009-05-03T15:14:00.009+02:002009-05-03T15:46:41.687+02:00En Australie, un parti qui défend la volonté des citoyens SENATOR ON-LINE<object width="340" height="285"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/CtHLfzyIw0o&hl=fr&fs=1&rel=0&color1=0x2b405b&color2=0x6b8ab6&border=1"></param><param name="allowFullScreen" value="true"></param><param name="allowscriptaccess" value="always"></param><embed src="http://www.youtube.com/v/CtHLfzyIw0o&hl=fr&fs=1&rel=0&color1=0x2b405b&color2=0x6b8ab6&border=1" type="application/x-shockwave-flash" allowscriptaccess="always" allowfullscreen="true" width="340" height="285"></embed></object><br /><br />Une initiative débutée en 2007 en Australie.<br />Le parti SENATOR ON-LINE a été créé avec la volonté de défendre la volonté des citoyens.<br />Le principe est simple et répond aux règles de la démocratie participative.<br />En ligne, sur internet, des experts éduquent les citoyens sur les sujets politiques du moment, et ce afin que tous puissent se forger un avis personnel éclairé.<br />En ligne, sur internet, les citoyens peuvent exposer leurs opinions, participer à l'information.<br />Ces sujets sont ensuite proposés au vote des citoyens via internet et le parti a pour responsabilité de défendre le choix des citoyens dans les instances étatiques.<br /><br />L'initiative est encore embryonnaire, maladroite, non achevée mais mérite que l'on y prête attention.<br /><br /><object width="340" height="285"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/Q26HhYgG3ls&hl=fr&fs=1&rel=0&color1=0x2b405b&color2=0x6b8ab6&border=1"></param><param name="allowFullScreen" value="true"></param><param name="allowscriptaccess" value="always"></param><embed src="http://www.youtube.com/v/Q26HhYgG3ls&hl=fr&fs=1&rel=0&color1=0x2b405b&color2=0x6b8ab6&border=1" type="application/x-shockwave-flash" allowscriptaccess="always" allowfullscreen="true" width="340" height="285"></embed></object><br /><br /><br /><br />Site internet du parti<br /><a href="http://senatoronline.org.au/purpose">http://senatoronline.org.au/purpose</a><br /><br />Senator On-Line sur Face book<br /><a href="http://www.facebook.com/group.php?gid=5343394525#/group.php?gid=5343394525">http://www.facebook.com/group.php?gid=5343394525#/group.php?gid=5343394525</a>Pierre Fendregellahttp://www.blogger.com/profile/07009987083176728934noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1810765968723937978.post-51971327895651755912009-05-03T13:53:00.006+02:002009-05-03T14:04:32.395+02:00L’APPROPRIATION COLLECTIVE DE L’ACTE POLITIQUE<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhF-fsApMWRqnkCBbVyNAnUjPEJ7DZpXzo-d7gqWVKMBhZcuNGqChNi0QCuIr_1Wt0SvP7h0P10EKnAnKxG5JH-QfKubNBjNMSIdb1aGGb60D02GBxpdwWCogl-EPtscxMzPkIMefO5yRJz/s1600-h/autruche.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 219px; height: 280px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhF-fsApMWRqnkCBbVyNAnUjPEJ7DZpXzo-d7gqWVKMBhZcuNGqChNi0QCuIr_1Wt0SvP7h0P10EKnAnKxG5JH-QfKubNBjNMSIdb1aGGb60D02GBxpdwWCogl-EPtscxMzPkIMefO5yRJz/s400/autruche.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5331566492065661714" /></a><br />« Penser les conditions de la démocratie participative »<br />Michel Parazelli et Anne Latendresse<br />Nouvelles pratiques sociales, vol. 18, n° 2, 2006, p. 15-23.<br /><br />Érudit est un consortium interuniversitaire sans but lucratif composé de l'Université de Montréal, l'Université Laval et l'Université du Québec à<br />Montréal. Il a pour mission la promotion et la valorisation de la recherche. Érudit offre des services d'édition numérique de documents<br />scientifiques depuis 1998.<br /><br />Cliquer <a href="http://www.erudit.org/revue/nps/2006/v18/n2/013284ar.pdf">ici</a> pour prendre connaissance du dossier complet<br /><br /><br /><br />(...)<br />Nouvelles pratiques citoyennes ! Le qualificatif « citoyen » fait désormais partie des buzz words dont l’abus sémantique n’a d’égal que l’abondance de l’usage. En effet, les chercheurs et les intervenants n’hésitent pas à qualifier de citoyennes toutes pratiques, types d’institution ou expériences qui impliquent une forme quelconque de participation des citoyens, et ce, peu importe le type et<br />le degré de participation, le rôle accordé aux citoyens, et sans égard à leur statut. La citoyenneté traverse ainsi les disciplines et les sphères d’activité telles que les services sociaux, l’environnement,l’aménagement du territoire, les luttes pour l’altermondialisme et contre le néolibéralisme, etc. Sont évoquées tour à tour les notions de citoyenneté mondiale,de citoyenneté locale, voire urbaine, et de citoyenneté à couches multiples. Serions-nous en voie de dénaturer la citoyenneté, de la vider de sa substance ? Ou, ces différentes déclinaisons de la citoyenneté témoignent-elles d’une volonté de plus en plus partagée, et souvent non dite, de reconnaître les limites de la citoyenneté telle qu’elle s’est développée relativement à l’État-nation pour mieux la redéfinir ? Ce dossier n’a surtout pas la prétention de couvrir l’ensemble des pratiques d’intervention impliquant toutes ces acceptions de la citoyenneté, mais de réfléchir sur quelques pratiques qui s’inscrivent dans ce qui est appelé la démocratie participative. <a href="http://www.erudit.org/revue/nps/2006/v18/n2/013284ar.pdf">De façon générale, celle-ci se distingue de la démocratie représentative et délégative par le fait que les citoyens et les citoyennes sont remis au coeur de processus décisionnels orientant le devenir de la société. (...)</a>Pierre Fendregellahttp://www.blogger.com/profile/07009987083176728934noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1810765968723937978.post-9251109405512349342009-04-24T18:32:00.003+02:002009-04-24T18:40:21.971+02:00(débat) La démocratie est-elle la "tyrannie des ignorants" ou la "tyrannie des influents" ?<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiyEDLX9rKx56-U5aCMYoiWUHL0DzewLtuxjSXlIRPYPoX5eGSnaxNBwLuXacUfHYd4btPWtoaE0V-EzqHrGsl5XJ9aJ-ATUrNWANEuDIdpQ0o1JUxqJrGy641T8YWaYZgVdV5CRWMjtHkd/s1600-h/0111.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 136px; height: 71px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiyEDLX9rKx56-U5aCMYoiWUHL0DzewLtuxjSXlIRPYPoX5eGSnaxNBwLuXacUfHYd4btPWtoaE0V-EzqHrGsl5XJ9aJ-ATUrNWANEuDIdpQ0o1JUxqJrGy641T8YWaYZgVdV5CRWMjtHkd/s400/0111.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5328298530889219154" /></a><br /><br />Beaucoup pensent que la décision démocratique fait triompher l'incompétence. L'apparente logique d'une telle position découle de ce que la proportion des gens compétents pour régler des problèmes délicats, est faible. Mais il est pourtant faux d'en conclure qu'entre deux propositions opposées, dont il serait difficile de savoir laquelle est bénéfique et laquelle néfaste, la majorité opterait pour la mauvaise.<br /><br />Les lois des Probabilités, enseignent que sur N individus confrontés à un tel choix, les votes se partageraient par moitié, à racine carrée de N voix près. Sur 25 millions de votants, l'écart le plus probable serait donc seulement de l'ordre de 5000 voix, soit 0,02% des votants ! <br /><br />Voici illustrées grandeur et faiblesse de la démocratie participative. Il ressort de ce calcul, d'une part, qu'un nombre très faible de votants compétents garantit largement le triomphe du bon choix. A contrario, une faible influence néfaste sur l'opinion, suffit à faire basculer du mauvais côté, la décision du suffrage universel.<br /><br /> <span class="fullpost"><br /><br />L'expériencee paraît en contredire le résultat. Aucun vote ne peut être acquis par un si faible nombre de voix assurées. En fait, la quantité de votes déterminés a priori, est plus importante que le simple nombre (n) des « compétents ». La part aléatoire est, donc, bien inférieure à N ou (N-n). Outre ceux qui ont un intérêt particulier différent de l'intérêt général, il y a ceux qui votent de manière intangible, dans un sens ou un autre, pour diverses raisons idéologiques, communautaires, religieuses, etc., ou sous influence. <br /><br />Par suite, pour que les décisions prises au suffrage universel soient conformes au critère de compétence, il faut que les votants compétents objectifs, relativement au choix à effectuer, soient en nombre assez nettement supérieur à la somme de ceux qui ont intérêt, à titre particulier (ou collectif restreint) au choix d'un terme de l'alternative et de ceux qui subissent une influence partiale ou abusive. Il en ressort que si la démocratie ne suit pas la voie de la compétence et de l'intérêt général ou majoritaire, ce n'est pas par défaut fondamental, mais sous la poussée d'influences abusives sur les incompétents.<br /> <br /><br />Ainsi faussée, la démocratie serait donc la « tyrannie des influents », plus que celle des ignorants.<br /> <br /><br />L'IMPORTANCE DU DEVELOPPEMENT DE L'EDUCATION ET DE L'OBJECTIVITE DE L'INFORMATION<br /><br /> <br />La meilleure façon d'éviter ce défaut est, évidemment, d'augmenter le nombre n des compétents, en développant le savoir des citoyens. Deux moyens essentiels sont à distinguer :<br /><br />- le moyen lourd, à long terme et général, qu'est l' Education (formation initiale et permanente), <br /><br />- le moyen rapide, adapté à une situation particulière et momentanée (tel vote, tel jour) qu'est l' Information .<br /><br /> <br /><br />Quant à leur effet sur la prise de décision démocratique, les deux ne sont pas séparables. Leur somme constitue le capital de connaissances dont l'individu dispose pour reconnaître si le choix A (ou le choix B) est le bon.<br /><br /><br />L'Education – et non pas seulement celle de l'individu dans les savoirs fondamentaux, la technologie et les autres savoirs divers, mais aussi la formation du citoyen –, a donc un rôle fondamental en démocratie. C'est elle qui assure la bonne résolution du dilemme démocratie directe - compétence , si elle est assez générale, largement diffusée, objective et tournée vers la prise en compte de l'intérêt général. L'Information quant à elle – la Presse, en premier lieu, mais aussi toute documentation sur le sujet qui est soumis au suffrage populaire –, ne peut agir qu'à titre complémentaire et circonstanciel. Toutefois, sur un élection donnée, son rôle peut être déterminant.<br /> <br />Il est bien connu qu'à travers l'une et l'autre, les influences abusives peuvent jouer. L'Histoire – hélas, encore aujourd'hui –, regorge d'exemples d'endoctrinement de la jeunesse par l'Education, tant dans les régimes dictatoriaux conservateurs que révolutionnaires ou religieux. Mais les"démocraties" n'échappent pas à l'influence, moins massive ou grossière, quoique parfois insidieuse, d'une "pensée unique" ou tout au moins dominante, d'un "formatage" de la formation des "élites", aussi bien qu'à celle d'une Information dominée par de puissants groupes d'intérêt privés. La liberté de la Presse ne suffit pas, il faut que sa pluralité soit équilibrée.<br /><br /> <br /><br />FAUT-T-IL UNE CONNAISSANCE APPROFONDIE POUR VOTER DE MANIERE ECLAIREE ?<br /><br /> <br /><br />La compétence universelle n'existant pas, dans l'ensemble des N individus, le sous-ensemble de ceux qui savent ne peut être qu'un ensemble flou : être compétent ne veut rien dire, dans l'absolu ; on l'est plus ou moins sur tel sujet ou sur tel autre. Pour chaque question à traiter, chaque citoyen a un certain degré de compétence, en fonction de l'étendue et la profondeur de ses connaissances, mais aucun n'est compétent sur tous les sujets. La démocratie directe peut cependant être un mode de gouvernement satisfaisant si, statistiquement, la compétence acquise, antérieurement ou lors de la campagne préélectorale, par un nombre assez important de citoyens, les prémunit contre les influences néfastes et compense quantitativement leurs effets sur les incompétents ou indifférents. A ce stade le rôle du débat est fondamental, parce qu'il contribue à élaborer une information vivante, examinée de manière critique, sous des angles divers. L'expérience menée par les journalistes américains, auteurs du "Techno-peasant survival manual" (Bautam books), démontre qu'il n'est pas nécessaire d'être savant pour être apte à se prononcer sur des questions difficiles et déterminantes pour l'avenir du monde.<br /><br /> <br /><br />Technocrates et « techno-ignares.<br /><br /> <br /><br />A Houston (Texas), en 1979, des scientifiques réunis en un congrès annuel, pour discuter des implications des découvertes de haute technologie, employèrent pour la première fois, par opposition à « technocrate », le terme de « techno peasant », que nous traduirons par « techno-ignare ». Les technocrates sont les membres de l'élite scientifique (au sens large) des pays développés modernes. Les techno-ignares constituent la grande masse de ceux qui ne comprennent le fond, ni ne peuvent pressentir les enjeux, des progrès technologiques et scientifiques, médicaux, économiques, etc..« Ils sont dépassés par ce progrès et dépassés, ils sont ignorants, trop peu informés pour avoir quoi que ce soit à dire sur leur propre futur. La nature et la qualité de leur vie sont de plus en plus déterminées par les autres, par ceux qui sont dans le savoir : les technocrates . » <br /><br />Un groupe de journalistes techno-ignares purs et simples décida de plonger dans le monde de la technologie pour voir s'il était accessible et clairement compréhensible par le « techno-ignare ». Leur « Manuel de Survie du Techno-ignare » est très éclairant :« Cela a été une expérience enrichissante qui nous a ouvert les yeux et l'entendement. Nous y entrâmes en ne connaissant presque rien sur la technologie et en sortîmes en connaissant beaucoup. ». On y trouve confirmation de de ce que l'omni-technocrate n'existe pas. On est toujours le techno-ignare d'une technique, même les technocrates et les savants .Le technocrate informaticien est techno-ignare en génétique, en atomistique, etc.. Le généticien, l'atomiste sont techno-ignares en informatique et dans la plupart des domaines que ne recouvre par leur spécialité.<br /><br /> <br /><br />Pas plus aujourd'hui qu'au siècle de PERICLES, il ne faut espérer comme guide ni le savant, ni le roi-philosophe. Face à la complexité du monde, devant la difficulté de prédire l'avenir et de le préparer, chacun se retrouve aussi nu, presque aussi désemparé que le citoyen lambda. Cela ne signifie pas que faute de pouvoir tout savoir, il faille tout ignorer. C'est un message d'espoir en faveur de la décision démocratique , que nous délivre « l'équipe de survie des techno-ignares » : « La plus importante chose que nous apprîmes est que, pour savoir les implications sur nos vies de la Science et de la Technologie , il n'est pas nécessaire de connaître tout ce que connaît le savant. » <br /><br /> <br /><br />C'est donc une fausse impression de croire la technique rébarbative inaccessible et incompréhensible. Une culture scientifique et technologique, ramenée à l'essentiel, à l'acquis et à l'espéré, reliant entre elles toutes les questions, élaguant ce qui est trop complexe ou spécialisé, permettrait au citoyen, dans un monde où la technologie prend de plus en plus de place, de garder la possibilité de choisir par lui-même le monde de demain qu'il souhaite.<br /><br /> <br /><br />La même conclusion s'applique au domaine économique qui peut tout autant modifier la vie de chacun. <br /><br /> <br /><br />L'OLIGARCHIE DES SAGES NE GARANTIT PAS PLUS LA COMPETENCE QUE LA DEMOCRATIE <br /><br /> <br /><br />Après PLATON qui préconisait une République des Sages, le « positiviste » Auguste COMTE, proposait d'ôter aux citoyens « leur droit absolu d'examen individuel sur des sujets supérieurs à leur véritable portée » et de conférer aux savants et aux sages – « pouvoir spirituel » –, la vraie autorité législative, disposant de l'appui inconditionnel d'un exécutif fort.<br /><br /> <br /><br />A ce stade, notons déjà le premier défaut d'une telle solution. Si le gouvernement des savants était souhaitable au plan de l'efficacité, il ne saurait l'être à celui de la liberté. En effet, si comme nous l'avons vu, la liberté (relative) des individus se mesure à l'étendue de leurs pouvoirs au regard de ce (et de ceux) qui s'y opposent, le retrait du pouvoir de décider et la soumission à un exécutif puissant, donc à de nombreuses et fortes contraintes politiques et sociales, constituent une importante aliénation.<br /><br /> <br /><br />Plus près de nous, EINSTEIN qui déclare préférer le régime démocratique et plus particulièrement celui des Etats-Unis d'Amérique, n'est pas sans regretter, non pas tellement que les savants ne détiennent pas les reines du pouvoir, mais que leur influence sur l'avenir et l'utilisation de la Science , qui conditionne celui du Monde, ne soit pas ce qu'elle devrait être. Il constatait avec déplaisir la domination des politiciens : « Nous observons de ce jour ce fait frappant que les hommes politiques, les hommes de la vie pratique sont devenus les représentants de la pensée universelle ». (« Comment je vois le Monde »)<br /><br /> <br /><br />Voilà un homme à qui PLATON aurait peut-être accordé sa confiance comme roi-philosophe. Il a pénétré, plus avant que tout autre, les mystères de la Nature. Il a doté plus ou moins directement son pays d'une arme le plaçant au premier rang de puissance militaire mondiale – tout en défendant en permanence, la paix – et lui assurant un avenir énergétique indépendant de l'éventuel épuisement des ressources naturelles. Il plaçait très haut l'intérêt général et ne savait pas intriguer pour son propre avantage. Mais, outre qu'il était particulièrement distrait, aurait-il su prendre la bonne décision en cas, par exemple, de problème d'environnement ? Le physicien aurait-il privilégié l'utilisation physico-chimique polluante ou la préservation de la nature ? Il aurait été flanqué d'un grand biologiste, rétorquera-t-on. Oui, mais pour une décision de type sociologique, ni EINSTEIN ni le biologiste ne seraient d'un grand secours. Il faudrait faire appel à un « Grand Sociologue », et ainsi de suite, selon les problèmes à résoudre : un grand Juriste, un grand Philosophe, un grand Economiste. Qui aurait eu le dernier mot, en cas de désaccord ? Aurait-on trouvé quelqu'un de supérieur aux uns et aux autres, capable de faire la synthèse de leurs avis et de les convaincre d'en changer ou d'imposer son point de vue ? Le groupe serait-il dirigé par ce super-savant, s'il existait – mais on n'en connaît pas de ce niveau ni avec l'étendue de compétences nécessaire –, serait-il donc hiérarchisé ? Qui, étant plus petit que le plus grand, pourrait le désigner ? Ou bien, instaurerait-on une « démocratie » des savants ? Voteraient-ils ? Et dans ce cas, aurait-on la garantie que la majorité aurait raison ?<br /><br /> <br /><br />A un degré de connaissance supérieur, on se trouve ramené au même problème d'incertitude que dans celui de toute décision par votation. <br /><br /> <br /><br />Exemple. Soit une assemblée de 110 sages dont 10 sont compétents sur la question posée. Les autres (100), votant au hasard, se partageront en deux parties voisines de 50 à racine de 100 près, c'est-à-dire à 10 près. On voit que l'aléa compense la compétence. L'incertitude du vote sera totale : au maximum 10 assurément pour (s'ils sont tous d'accord, ce qui n'est pas sûr) et de 60 à 40 pour ou contre. L'assemblée des savants confie le choix à des ignorants relatifs, jouant à pile ou face.<br /><br /> <br /><br />On trouvera cet exemple caricatural, invoquant le fait que ceux qui ne savent pas s'abstiendront pour la plupart. C'est à voir ; plus on est compétent, plus on a le sentiment de savoir. Et puis, envisageons le rapport de fin de mandat d'un sage qui conclurait : 100 questions examinées en 1 an, 10 suffrages exprimés, 90 abstentions. Le peuple serait-il convaincu de sa compétence ? Peut-être, s'il était bien informé, pénétré du fonctionnement du système et sûr de l'objectivité des avis donnés. Mais, qu'au sein de l'assemblée des Sages, tous n'aient pas les mêmes scrupules, et le vote serait faussé. Il suffirait, là plus encore, d'un faible nombre de comportements déviants, pour arriver à un résultat aberrant.<br /><br /> <br /><br />Entendons-nous bien ; nous ne tendons pas à prouver ici que le système démocratique peut se satisfaire de l'ignorance. En démontrant plus haut qu'il n'était pas celui de l'incompétence systématique, nous avons établi une relation qui donne l'ordre de grandeur du nombre de « compétents » nécessaire pour que la décision démocratique soit la bonne. Ici, la même logique montre que, sélectionner les savants et les faire décider, ne donne pas toute certitude. C'est que tout savant n'est pas omniscient et leur nombre est faible. Donc, le basculement de quelques uns dans la mauvaise voie (erreur involontaire) ou leur choix de voter même lorsqu'ils sont des ignorants relatifs, est très sensible. Il compromet fortement l'avantage que l'on pouvait trouver, à première vue, à leur confier les destinées de la Société. <br /><br /><br />Texte de <a href="http://www.la-democratie.fr/competence.htm">Jean-Claude Martin</a><br /><br /></span>Pierre Fendregellahttp://www.blogger.com/profile/07009987083176728934noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1810765968723937978.post-27781308829946915202009-04-24T02:48:00.003+02:002009-04-24T02:51:32.179+02:00(débat) La démocratie : victoire de la majorité ?(...) La deuxième difficulté ou limite de la démocratie, et sans doute la plus fâcheuse, est l’absurdité ou la déraison tyrannique démocratique qu’entraîne parfois la règle de la majorité. L’on sait que la pratique démocratique se fonde en ce qui concerne le processus décisionnel, sur l’importance numérique des membres participants. La décision est en faveur de la position exprimée par le plus grand nombre de personnes. Et cette décision se prend habituellement sous le mode du vote. L’emportant, la majorité est autorisée à appliquer et à faire passer son programme politique, et la minorité est obligée de se soumettre et d’obéir aux règles qu’elle met en place. De cette manière, la démocratie es présente, quoique de façon peu visible, comme une tyrannie de la majorité, ce que déjà Alexis de Tocqueville disait d’une manière effrayante (voir aussi Hirschman, 1984 :93).<br /><br /> <span class="fullpost"><br /><br /> Mais elle est plus effrayante encore si cette majorité est incompétente, non instruite, non informée, non éduquée et mue par des considérations plutôt sentimentales que rationnelles et objectives. L’élection (ou le vote) démocratique dans une organisation ou une société peut ouvrir la voie à l’autodestruction lorsque la population est mal informée et qu’elle appréhende et analyse mal les situations. L’on peut facilement imaginer l’étendue du désordre auquel peut conduire la victoire de la majorité de neuf idiots sur dix dans des décisions d’importance vitale. Si la logique démocratique veut que c’est la majorité qui a raison, la réalité est que, malheureusement, la raison et la vérité peuvent bien se trouver du côté de la minorité. Cela fait aussi voir que ce principe de la majorité est en fait l’équivalent moderne du tirage au sort de la démocratie athénienne (que le philosophe Socrate dénonçait en recherchant le règne de la raison), principalement là où les citoyens sont sous-informés sur les questions débattues et sur les termes de référence et conduits par les sentiments égoïstes et tribalocentriques plutôt que la raison et le bon sens.<br /><br /> <br /><br /> La démocratie manifestée dans le principe politique de la victoire de la majorité n’est justifiée que si cette majorité est éclairée, et capable d’indépendance d’esprit et d’objectivité c’est-à-dire si la majorité est reconnue apte à opérer des choix rationnels, raisonnables et justes en faveur de toute la communauté. Bref, la démocratie ne signifie pas seulement nombre mais aussi qualité. La démocratie est fondée sur le vœu de posséder des dirigeants dotés de très hautes qualités sociales, intellectuelles et morales. Elle se veut un gouvernement du peuple pour le peuple par des meilleurs choisis par les représentants du peuple. Elle exige l’excellence non seulement des représentants du peuple, mais aussi de leurs électeurs, qui doivent opérer le choix pertinent, le meilleur. Tout choix fondé sur des analyses et des arguments rationnels et raisonnables est en tout point semblable à un tirage au sort minable.<br /><br /> <br /><br /> L’une des manière les plus efficaces d’empêcher la majorité de s’exprimer en faveur d’une option dangereuse consiste à renforcer la transparence et la clarté dans les affaires, et aussi de renforcer l’information et la formation intellectuelle, civique et politique susceptibles de permettre un degré suffisant de discernement et de choix rationnel. C’est dire que toute démocratie est dangereuse si la majorité de la population est intellectuellement sous-développée et non au fait des réalités objectives de la société.<br /><br /> <br /><br /> Mais un autre remède proposé contre la tyrannie de la majorité, c’est le respect des minorités. Malheureusement, l’expérience montre que c’est cela souvent qu’une belle déclaration d’intention. Le parti gagnant (la majorité) exerce sa loi c’est-à-dire applique son programme politique, contre vents et marées soulevés par l’opposition jusqu’à ce que, peut-être aux élections suivantes, le pouvoir change de camp. Sauf scandale particulièrement grave, la majorité au pouvoir demeurera à la direction du gouvernement et mettra en œuvre son projet de société. Par conséquent, le respect des minorités (les autres partis, ethnies, ou groupes ayant perdu le pouvoir) n’est en fait que l’application d’un droit reconnu naturel et universel, à savoir le respect des droits de l’individu en tant que personne physique et morale.<br /><br /> <br /><br /> A y réfléchir en profondeur, il n’y a en fait rien de spécifique dans la proclamation du respect des minorités. Elle signifie simplement la nécessité affirmée de devoir respecter les droits de l’homme (droit à la vie, à la liberté d’association des individus, etc…). La seule minorité qui vaille, si l’on veut bien penser radicalement les choses, c’est l’individu. Si les droits des groupements (toujours déjà constitués d’individus) devront l’être par voie de conséquence. Et en définitive, toute notion de minorité devrait disparaître dans un régime véritablement démocratique pour laisser la place à celle de reconnaissance et de respect des droits de l’autre. Elément de base de la société, l’individu n’est jamais une minorité. Le civisme exige donc de reconnaître et de respecter les droits de l’individu en tant que citoyen. Toutes les autres exigences découlent de cette dernière.<br /><br /> <br /><br />Extraits de P. Ngoma-Binda, la participation politique, IFEP, FKA, Kinshasa, 1995, pp. 53-55<br /><br /></span>Pierre Fendregellahttp://www.blogger.com/profile/07009987083176728934noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1810765968723937978.post-78040713331253994812009-04-21T16:09:00.004+02:002009-04-21T16:46:13.075+02:00Un code d'éthique dans la politique belge : à construire au plus vite.<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEglHbR87s0ZS2JsMCp1cCAfwfgCpZgv9tcctJDaSs5myNjiFcoAXD03Ox__UnYX3BEhuQ9cOcdnc1oEJ7r_9GxTtEX9GfQc2mXBF8oJ-S98LwHbmVBmAt80_jEaS3oRrBR-NPqIc23oIW6L/s1600-h/0000000000032.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 128px; height: 55px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEglHbR87s0ZS2JsMCp1cCAfwfgCpZgv9tcctJDaSs5myNjiFcoAXD03Ox__UnYX3BEhuQ9cOcdnc1oEJ7r_9GxTtEX9GfQc2mXBF8oJ-S98LwHbmVBmAt80_jEaS3oRrBR-NPqIc23oIW6L/s400/0000000000032.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5327155904739816546" /></a><br />Voic un <a href="http://www.ideesnouvelles.com/collection_mediavenir/dossier_pdf/mediav14.pdf">dossier spécial de Medi@venir </a>qui date quelque peu mais qui reste au combien d'actualité, ce dossier étant tout particulièrement axé sur l'éthique en politique.<br />Avec un intervention de Gérard Deprez qui n'a pas fait bruit et pourtant ...<br /><br />Et en <a href="http://www.ideesnouvelles.com/collection_mediavenir/dossier_pdf/mediav11.pdf">voilà un autre</a> qui insiste sur l'urgence d'établir un code éthique en politique. L'urgence en 2004 qui reste toujours l'urgence en 2009.<br /><br />format pdf)<br /><br /><br />Un exemple peut-être à suivre, celui du Canada qui a instauré non seulement un loi mais également la nomination d'un <a href="http://ciec-ccie.gc.ca/Default.aspx?pid=1&lang=fr">Commissariat aux conflits d'intérêts et à l'éthique</a>.<br /><br />Et voici un <a href="http://www.la-convergence-ethique.org/article-27870551.html">projet de code d'éthique </a>en politique proposé en France.<br /><br /><br />Voilà donc déjà des bases appréciables pour que le monde politique belge puisse se constituer un code d'éthique qui, certes, ne règlera certainement pas le problème dans son intégralité mais qui s'impose néanmoins.Pierre Fendregellahttp://www.blogger.com/profile/07009987083176728934noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-1810765968723937978.post-82718533743808364452009-04-20T08:15:00.002+02:002009-04-20T08:32:52.569+02:00Nos hommes politiques devraient suivre l'exemple de Cincinnatus.<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhXKIpO-mthv3xwlh7Qp8Ld1IteHe68V02s643_1WDT2GHkkHugQaLIZfAwr142N-Q7npCmbdGH9ciNRCcP_fLarMgqphOD5TnBwv2s5p-fF6EDf3zMEJEzuwx4fVZqoG2MwQKbkMcAl1Lz/s1600-h/00000000003.jpg"><img style="float:left; margin:0 10px 10px 0;cursor:pointer; cursor:hand;width: 86px; height: 130px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhXKIpO-mthv3xwlh7Qp8Ld1IteHe68V02s643_1WDT2GHkkHugQaLIZfAwr142N-Q7npCmbdGH9ciNRCcP_fLarMgqphOD5TnBwv2s5p-fF6EDf3zMEJEzuwx4fVZqoG2MwQKbkMcAl1Lz/s320/00000000003.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5326657818893469554" /></a><br />Dans la Rome antique, Lucius Quinctius Cincinnatus, issu d'une famille patricienne, fut, en 460 av. J.C., Consul de la jeune république romaine (créée en -509, elle durera 482 ans). Il fut également dictateur à deux reprises en - 458 et -439. av. J.C.<br />Sommé par la justice d'avoir à payer la forte caution engagée pour le jugement de son fils Céson Quinctius, jeune homme violent, qui s'était enfui avant sa comparution, Cincinnatus fut contraint de vendre tous ses biens familiaux..<br />Victime du premier exemple connu d'une caution de justice, il dut se retirer au-delà du Tibre, où il vivait dans une chaumière , à l'écart, au milieu d'un champ de quatre arpents.<br />Deux ans plus tard, Rome est menacée à l’Est par les Aequi et au Sud-Est par les Volsques qui tiennent encerclés, sur le mont Algide, l'armée romaine du consul Minucius. Les sénateurs, redoutant à la fois d'armer le peuple et les troubles qui s’emparent de la Cité, se résolvent à faire appel à Cincinnatus.<br />Ils le trouvent, alors qu’il se consacre à la culture de ses terres. Creusant un fossé et appuyé sur sa bêche, selon les uns, derrière sa charrue, selon d'autres. Ils le supplient d'accepter la dictature (le commandement suprême de la ville) et de revêtir la toge, symbole de l'autorité publique. Cincinnatus sait que son départ risque d'affamer sa famille, si en son absence les récoltes ne sont pas engrangées. Après avoir essuyé la poussière et la sueur de son front et revêtu la toge, apportée par sa femme, Racilia, il accepte néanmoins. Il se porte à la tête des légions, bat les Aequi et les Volsques, auxquels il impose de passer sous le joug. Il abdique au seizième jour de sa charge pourtant conférée pour six mois, et s'en retourne à sa charrue.<br />Ce dévouement à la "res publica", littéralement la chose publique, ce désintéressement face au prestige et aux avantages du pouvoir, cette abnégation manifestée envers ses propres intérêts privés pour servir le bien commun, sont devenus pour la postérité un exemple d'efficacité du commandement, de dévouement au bien public et de modestie. En un mot, de Virtù. La fameuse vertu.Pierre Fendregellahttp://www.blogger.com/profile/07009987083176728934noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1810765968723937978.post-36567969357285146382009-04-17T17:18:00.006+02:002009-04-19T11:29:15.657+02:0050 personnalités politiques devant le Tribunal pour défaut de dépôt de la liste de leurs mandats<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgPUQdU78pSkaYWUCTMyZScniuneZm8xaczzMTwYtiEe1k7xyyUskZC46852Xk2gOcDtL2pqD2qptFMIVDF5gRy4RoAKhFzW4wFxlbyumIXPzWT6ifKX_r3BLvp0pKAmsrAJufYKj5v4wir/s1600-h/000001.bmp"><img id="BLOGGER_PHOTO_ID_5325690313920461410" style="DISPLAY: block; MARGIN: 0px auto 10px; WIDTH: 400px; CURSOR: hand; HEIGHT: 301px; TEXT-ALIGN: center" alt="" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgPUQdU78pSkaYWUCTMyZScniuneZm8xaczzMTwYtiEe1k7xyyUskZC46852Xk2gOcDtL2pqD2qptFMIVDF5gRy4RoAKhFzW4wFxlbyumIXPzWT6ifKX_r3BLvp0pKAmsrAJufYKj5v4wir/s400/000001.bmp" border="0" /></a><br />Ce sera une première: une cinquantaine de personnalités politiques et fonctionnaires devraient se retrouver devant le tribunal correctionnel de Bruxelles, pour ne pas avoir déclaré, comme la loi l'impose, leurs différents mandats.<br />C'est le Parquet de Bruxelles qui a pris cette initiative. Mais pour l'heure, seuls des francophones sont concernés.<br /><br />C'est une loi de 1995 entrée en vigueur en 2004 qui oblige les mandataires publics à faire dépôt à la Cour des Comptes d'une liste de leur patrimoine ainsi que d'une liste de leurs différents mandats. Or, manifestement, trop nombreux sont ceux qui jusqu'ici ne l'ont pas fait, d'où la volonté du Parquet de Bruxelles de donner un signal clair indiquant que cette loi ne reste pas lettre morte.<br /><br />Une petite cinquantaine d'hommes politiques et fonctionnaires francophones qui assurent des mandats dans des intercommunales ou dans des asbl par exemple, vont bientôt être cités directement à comparaître devant le Tribunal Correctionnel et il est probable que tous se retrouvent en même temps devant les juges.<br /><br />Pour ne pas s'être conformés à leurs obligations, la loi prévoit des amendes pouvant aller jusqu'à 5500 euros et, s'il y a faux en écriture, des peines de prison allant jusqu'à 15 ans. La justice bruxelloise francophone prend donc ici une initiative qui sera sous peu, assure-t-on au Parquet, suivie par les collègues néerlandophones dès lors qu'un magistrat sera désigné.<br /><br /><strong><span style="font-size:130%;color:#ff0000;">Vous voulez connaître la liste des mandats des hommes politiques et des fonctionnaires ? Lisez la suite.</span></strong><br /><br /><br /><span class="fullpost"><br />Le 1er janvier 2005, les lois spéciale et ordinaire du 2 mai 1995 et celles du 26 juin 2004 sont entrées en vigueur. En conséquence, depuis cette date de nombreux mandataires publics et hauts fonctionnaires doivent périodiquement déposer deux documents à la Cour des comptes, à savoir une liste de leurs mandats, fonctions ou professions ainsi qu'une déclaration de patrimoine. Ces obligations de dépôts ne sont cependant pas nécessairement concomitantes.<br /><br />En 2008, les listes de mandats ont été, après contrôle, publiées au <a href="http://www.ejustice.just.fgov.be/mopdf/2008/08/14_1.pdf">Moniteur belge du 14 août</a> (1ère édition).Une publication rectificative a été publié au <a href="http://www.ejustice.just.fgov.be/mopdf/2008/11/05_1.pdf#page=87">Moniteur Belge du 5 novembre 2008</a>.<br /><br /><a href="http://www.ejustice.just.fgov.be/mopdf/2008/08/14_1.pdf"><span style="font-size:130%;color:#990000;"><strong>LISTE DES MANDATS</strong></span></a> (les noms des personnes concernées sont classés par ordre alphabétique exemple : pour Elio Di RUpo allez voir à la lettre D)<br />et <a href="http://www.ejustice.just.fgov.be/mopdf/2008/11/05_1.pdf#page=87"><span style="font-size:130%;color:#990000;">son correctif</span></a> (voir pages 58327 à 58329)<br /><br /><br />Quant aux déclarations de patrimoine déposées sous pli fermé, elles sont toujours, dès leur réception, mises en sécurité, sans être ouvertes, dans un local fermé prévu à cet effet.<br /><br />Principes relatifs à la liste de mandats, fonctions et professions<br /><br /><br />La liste de mandats est une obligation annuelle, qu'il y ait ou non de modifications dans le portefeuille de mandats; elle doit être déposée pour la dernière fois l'année qui suit celle au cours de laquelle a pris fin le dernier mandat (ou fonction) assujettissable.<br /><span style="color:#ff0000;"><strong>Une seule liste de mandats doit être introduite chaque année, à période fixe située entre le 1er janvier et le 31 mars.</strong></span> Les listes de mandats dont la date est antérieure au 1er janvier ou qui ont été déposées avant cette date ne sont pas valables.<br />Elle concerne tous les mandats, fonctions et professions : assujettissables et non assujettissables, exercés pendant toute ou une partie de l'année précédente (qu'ils soient rémunérés ou non rémunérés). Les affiliations ordinaires (par exemple, à un parti politique, à une mutuelle, etc.), les fonctions honorifiques et les mandats de membre d'une assemblée générale ne doivent pas figurer sur une liste de mandats.<br /><span style="color:#ff0000;">Elle est destinée à être publiée au Moniteur belge avant le 15 août. La liste pour les mandats de 2008 sera donc publiée avant le 15 août 2009, raison pour laquelle vous ne trouvez ci-dessus que la liste des mandats exercés jusqu'au 31/12/2007.<br /></span><br /><br />Principes relatifs à la déclaration de patrimoine<br /><br /><br />La déclaration de patrimoine n'est pas une obligation annuelle mais son dépôt est entre autres conditionné par le début ou la cessation de chaque mandat et fonction dit "assujettissable".<br />Elle doit être déposée dans le mois qui suit l'événement générateur de l'obligation.<br />Elle concerne l'état du patrimoine mobilier et immobilier au jour de l'événement générateur de l'obligation.<br />Elle est strictement confidentielle, et ne peut seulement être ouverte que par un juge d'instruction dans le cadre d'une procédure judiciaire.<br />Les déclarations de patrimoine déposées antérieurement par une personne assujettie décédée sont détruites à la Cour des comptes dès que son Greffe est informé officiellement du décès par l'informateur institutionnel compétent.<br /><br /><br /><br />Qui doit faire une déclaration de mandats ? Comment doit-il l'introduire ? Quels formulaires doivent être utilisés ? Voici ci-dessous les explications.<br />(documents en format pdf)<br /><br /><a href="http://www.ccrek.be/docs/Misc/Mandat/FR/VMAss.pdf">Le vade-mecum relatif au dépôt des listes de mandats et déclarations de patrimoine </a>édité par la Cour des Comptes.<br /><br /><a href="http://www.ccrek.be/docs/Misc/Mandat/FR/VMFAQ2009.pdf">FAQ à propos du dépôt des listes de mandats et déclarations de patrimoine.</a><br /><br /><a href="http://www.ccrek.be/docs/Misc/Mandat/FR/VMAssAnn1.pdf">Modèle de formulaire pour la liste des mandats</a><br /><a href="http://www.ccrek.be/docs/Misc/Mandat/FR/VMAssAnn3.pdf">Modèle de formulaire de déclaration de patrimoine</a><br /><br /></span>Pierre Fendregellahttp://www.blogger.com/profile/07009987083176728934noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1810765968723937978.post-64961272423605913272009-04-17T07:33:00.004+02:002009-04-17T07:41:06.538+02:00La primauté des valeurs dans une crise économique et financière sans précédent.<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiz9A7kOw9krFUns6ekC4xwW3FArgGb6MVdiKZTFFHaJJWbJ23QJoznOZNVT2T4kP0p8TwCU7so5dur2IUsde-bfBNEvU0J-jiDxMQQPPFM3gBnaA94st0F2LAD5QW4TRD019Sn33iRsAh-/s1600-h/2009-02-23_2148.GIF"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 132px; height: 291px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiz9A7kOw9krFUns6ekC4xwW3FArgGb6MVdiKZTFFHaJJWbJ23QJoznOZNVT2T4kP0p8TwCU7so5dur2IUsde-bfBNEvU0J-jiDxMQQPPFM3gBnaA94st0F2LAD5QW4TRD019Sn33iRsAh-/s400/2009-02-23_2148.GIF" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5325530912868145970" /></a><br />Si nous voulons pour le futur un monde différent, si nous voulons un monde plus libre, plus heureux, plus respectueux de la vie, un monde dans lequel la vie se sente en quelque sorte davantage chez elle, parce que chez Soi, il nous faudra promouvoir d’autres valeurs que celles qui ont eu cours jusqu’à présent. S’il doit y avoir un dépassement de la postmodernité, dans la cosmodernité, il faut au minimum donner dans l’éducation une importance fondamentale à trois valeurs essentielles :<br /><br /><span class="fullpost"><br /><br /><br />a) La conscience. Une société éclairée est faite d’individus conscients. Elle n’est pas un troupeau somnolent gouverné par quelques uns, prenant toutes les décisions à sa place. Tout ce qui peut être fait dans le sens du développement de la conscience est utile. Un être humain devrait grandir dans la conscience, car c’est précisément l’expansion de conscience qui le fait grandir. Tout ce qui est favorable à l’éveil et à la lucidité permet l’accès une vie plus grande et plus libre, mérited’être encouragé. Toute ce qui contribue à l’enténèbrement de l’esprit, à l’abrutissement collectif, à la crétinisation des masses devrait être évité. C’est déjà une bonne mesure de nos décisions que de se demander si elles vont dans la direction d’une conscience plus élevée, ou d’une conscience moindre. Ajuster nos décisions sur la valeur de la conscience aurait une incidence extraordinaire sur la portée de nos actes.<br /><br />b) L’honnêteté. Une société éclairée est faites d’individus ayant un sens élevé de l’intégrité et pour qui l’honnêteté est une valeur fondamentale. L’honnêteté est cohérence avec soi. Nous ne pouvons être honnête envers autrui qu’en étant honnête envers nous-même. L’honnêteté signifie que l’extérieur reflète fidèlement l’intérieur, elle consiste à dire ce que l’on pense et à faire ce que l’on dit, sans distorsion. Si je dis ce que je suis, sans restriction, honnêtement, alors je n’accorde plus de réalité à ce que j’ai pu construire auparavant par illusion ou par peur. La simplicité prend la place de toute ce que j’avais mis en avant et cru obligatoire et je passe de la peur à la confiance en mettant en conformité l’extérieur et l’intérieur. La simplicité est la demeure dans laquelle le sujet maintient son expérience de lui-même. Le lieu de la coïncidence avec soi dans laquelle précisément toute vie se rencontre. L'honnêteté élimine toute hypocrisie ou artificialité dans la relation, elle élimine ce qui est générateur de confusion et de méfiance dans la relation. Par suite, l’honnêteté se traduit dans le fait de ne jamais employer à mauvais escient ce qui nous a été confié. L’honnêteté est une contribution directe à l’intégrité, car précisément elle permet que l’intérieur se reflète fidèlement à l’extérieur restant un, sans division. L’honnêteté est valeur en ce qu’elle contribue à la construction d’une stabilité intérieure et fournit un fondement à une estime de soi qui ne dépend pas du jugement d’autrui. Comme la conscience, elle contribue à l’auto-référence qui donne son assise profonde à l’autonomie.<br /><br />c) La responsabilité. Une société éclairée est faites d’individus qui ont en sens élevé et étendu de la responsabilité. Être responsable veut dire avoir de la sollicitude à l’égard de ce qui nous est confié et dont nous avons la garde, depuis celle de l’enfant dont nous devons nous occuper jusqu’à ce qu’il devienne adulte, jusqu’au soin que nous accordons au-delà de notre famille, à notre voisinage et de là jusqu’à la Terre entière dont nous souhaitons la protection. La responsabilité implique avoir conscience des conséquences de nos actes au-delà de la recherche d’une satisfaction immédiate. Cela veut dire aussi avoir conscience que rien n’est séparé, que toute décision nous engage et que nous sommes embarqués sur cette Terre le même bateau. Eduquer dans l’enfant la valeur de la responsabilité l’amène à reconnaître les implications lointaines d’une action et à regarder le monde comme sa famille élargie. L’éducation à la responsabilité décloisonne les visées à courte vue de l’ego en leur offrant une perspective illimitée. La responsabilité invite chacun à prendre en main les rennes de son existence et à accorder un soi à tout ce qui rendre en relation avec notre propre existence. Elle invite l’adulte à se déposer sur les épaules de l’enfant le soin de faire ses propre choix, au lieu de les faire à sa place. Le soin de ne pas cacher ou détourner les conséquences de l’enfant. Elle donne à la lucidité une portée concrète dans l’action en maintenant la flamme de l’attention au cœur de toutes nos décisions. <br /><br />extrait du site <a href="http://sergecar.club.fr/cours/devoir5.htm">http://sergecar.club.fr/cours/devoir5.htm</a><br />A lire<br /><br /></span>Pierre Fendregellahttp://www.blogger.com/profile/07009987083176728934noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1810765968723937978.post-85410391455444428382009-04-12T13:26:00.010+02:002009-04-14T14:20:42.562+02:00Priorité aux priorités !<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhuqszvWNQSdCs3fziKKOPzSeOUP50Dj3UcE7LpQYSFH5Vaqv-gCN7eRFzuNxZguQY0gSQJqIiKmubhfgpmMzzlfUdjls3ZjlmQhinfCxB5Q68QYG5LHo86KmVW1syKt_ySDihG3cDADMHy/s1600-h/00001.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 210px; height: 210px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhuqszvWNQSdCs3fziKKOPzSeOUP50Dj3UcE7LpQYSFH5Vaqv-gCN7eRFzuNxZguQY0gSQJqIiKmubhfgpmMzzlfUdjls3ZjlmQhinfCxB5Q68QYG5LHo86KmVW1syKt_ySDihG3cDADMHy/s400/00001.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5323796953566504930" /></a><br /><br />Priorité aux priorités !<br /><br />La politique est née à cause de l'eau et de la nourriture.<br />L'homme pouvait au début de son histoire se satisfaire de chasse, de pêche et de ceuillette. Mais ces moyens premiers de subsistance ne pouvaient plus répondre à l'accroissement de la population. En Mésopotamie, les hommes ont donc rejoint le fleuve, ont construit des canaux d'irriguation et ont cultivé la terre pour assurer l'approvisionnement alimentaire nécessaire. Au Néolithique, vers 7000 av JC, sur le site de Jarmo, la poterie fait pour la première fois son apparition, des traces manifestes du début de la domestication progressive des animaux et des plantes apparaissent également, et l'utilisation de briques crues témoigne pour la première fois de l'existence d'une vie en village... Au quatrième millénaire avant notre ère, entre les bras maternels du Tigre et de l'Euphrate, grandit et s'épanouit l'enfant turbulent que fut et que demeure encore la civilisation urbaine. La Mésopotamie a vu l'aboutissement du processus de création de l'État avec l'élaboration des premiers micro-états (les cités-états) dans sa partie méridionale. Là prit forme l'écriture ; là germa l'embryon de la science ; là virent le jour les premiers infâmes formulaires administratifs. La culture élaborée par les Sumériens, puis les Akkadiens a un rayonnement considérable. Son système d'écriture, avec ses méthodes d'apprentissage, sa littérature sont repris en Syrie, en Anatolie, au Levant, en Iran et jusqu'en Égypte à l'époque d'Amarna, quand l'akkadien est la langue des relations internationales.<br /><br />L'eau, la nourriture, l'enseignement sont les causes premières de la politique. La politique a par conséquent le devoir d'être la cause indéfectible de leur pérennité et la gestionnaire de leur développement durable.<br /><br /><br /><span class="fullpost"><br /><br />L'eau, la nourriture et l'enseignement sont les trois pierres fondatrices de l'évolution de l'homme tout en étant les trois moyens fondamentaux de survie. L'eau et la nourriture pour sauvegarder l'individu. L'enseignement pour sauvegarder son savoir grâce à l'écriture et son identité grâce à la culture, l'enseignement pour sauvegarder sa socialisation.<br /><br />Notre société, quand elle est amenée à réduire ses investissements, ne peut par conséquent jamais réduire ses efforts dans ces trois domaines sous peine de se suicider. La priorité aux priorités qui ne souffrent aucune concession.<br /><br /> <br />Ce n'est malheureusement pas le cas aujourd'hui.<br /><br />En 2025, les réserves d'eau douce par habitant auront été divisées par deux en Europe et aux Etats-Unis par rapport à 1950, et par quatre en Asie et en Amérique latine. Mais le vrai drame se jouera en Afrique et au Moyen-Orient: les réserves par habitant y auront sans doute été divisées par huit. Il y a seulement 50 ans, pas un seul pays au monde n’enregistrait un niveau d’alimentation en eau «catastrophique». Aujourd’hui, près de 35% de la population mondiale vit dans cette situation. En 2025, les deux tiers des habitants de la planète auront des réserves d’eau faibles, sinon catastrophiques.<br />Un enfant meurt toutes les 10 secondes de diarhhée simplement parce qu'il ne peut boire que de l'eau impropre.<br /><br />Un être humain meurt de faim toutes les 4 secondes. Il est à peine croyable qu’à l’époque de la conquête spatiale et des communications instantanées à travers le globe par Internet, ce fléau moyenâgeux qu’est la famine frappe encore de grandes étendues, parfois des nations entières. Et ce n'est pas du à une insuffisance globale de la quantité de nourriture produite, la terre pouvant nourrir tous ses habitants. Comment expliquer par exemple que, aujourd'hui, les hommes mettent toute leur énergie à produire de l'énergie verte grâce aux biocarburants, se privant ainsi de surfaces agricoles alimentaires de manière telle qu'ils n'auront plus l'énergie vitale pour consommer l'énergie produite, même si cette énergie est verte ?<br /><br />Le Rapport mondial de suivi sur l'Éducation pour tous 2009 de l'Unesco évoque le « large fossé » qui sépare les pays riches des pays pauvres pour ce qui est des chances de s'instruire. Les chiffres parlent d'eux-mêmes : <br />• Dans les pays en développement, un enfant sur trois en âge d'intégrer l'école primaire (soit 193 millions d'enfants) souffre de lésions cérébrales et de perspectives d'éducation réduites pour cause de malnutrition. Ce chiffre dépasse parfois 40 % en Asie du Sud. La forte croissance économique de certains pays n'a guère contribué à réduire la malnutrition infantile, ce qui fait douter de l'efficacité des politiques actuelles. <br />• 75 millions d'enfants en âge de fréquenter l'école primaire ne sont pas scolarisés. Près du tiers d’entre eux vit en Afrique subsaharienne. <br />• Alors qu'un bon tiers des enfants des pays riches achève des études supérieures (le taux d'échec scolaire augmente toutefois), dans la majeure partie de l'Afrique subsaharienne, ils sont moins nombreux à aller jusqu'au terme de l'enseignement primaire, et 5 % seulement à parvenir au niveau universitaire.<br /><br /><br /><br />La soif, la faim et l'ignorance sont les défis à vaincre. Sans concession, sans retard.<br /><< L’homme en naissant porte avec lui des droits sur la portion des fruits de la terre nécessaires à son existence. >> a dit Napoléon Bonaparte.<br /><br />La priorité aux priorités, tel devrait être l'objectif de toute politique. <br /><br />Ah, pour votre information. Le temps que vous lisiez cet article, plus de 100 personnes sont mortes de faim, plus de 40 enfants sont morts faute d'eau potable.<br /><br /><br /></span>Pierre Fendregellahttp://www.blogger.com/profile/07009987083176728934noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1810765968723937978.post-70746500107467076862009-04-08T15:58:00.004+02:002009-04-08T17:03:32.784+02:00(info) Des démarches de démocratie participative dans le monde<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgbTTRmAuTyOR8yNyMC_FQZKSKo0dU3odKLr3S9n_NPZ4LuXXsOctv7XRSrChlhyIbQoaZY9N3OeiubbMWk1-4g2PEVS8d33bHws7vBsgrnd4f9alMaP4XQgyNxJc6JpfIMHTJ7up7QFB8p/s1600-h/0101.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 130px; height: 92px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgbTTRmAuTyOR8yNyMC_FQZKSKo0dU3odKLr3S9n_NPZ4LuXXsOctv7XRSrChlhyIbQoaZY9N3OeiubbMWk1-4g2PEVS8d33bHws7vBsgrnd4f9alMaP4XQgyNxJc6JpfIMHTJ7up7QFB8p/s400/0101.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5322332375945323074" /></a><br />La démocratie participative est la démocratie du 21ème siècle. De nombreuses initiatives sont prises dans divers pays dans le monde. L'Europe a adopté la démarche de démocratie participative. La Région Wallone aussi en Belgique.Voyez ci-dessous, les exemples foisonnent et sont la preuve de ce nouvel élan. Nous pouvons en Belgique devenir un autre exemple très créatif, cela ne dépend que de vous.<br /><br />Eh oui, encore faut-il que les citoyens se lancent !<br />A vos crayons donc, quelle qu'en soit la couleur.<br />Participez activement à ce blog mis en ligne depuis mars 2009. Ce blog veut mettre en place de manière structurée la démocratie participative.<br />Des événements seront organisés, des articles seront publiés dans la presse.<br />Mais le monde ne s'est pas fait en un jour et commençons donc. <br /><br />Cette initiative ne se concrétisera qu'à une condition : la participation de nombreux citoyens. Et pour cela, il faudra un peu de temps.<br />Les instigateurs de cette démarche ont de la patience et de la ténacité.<br /><br /><br /><span class="fullpost"><br /><br />- Un exemple concret de démocratie participative en suisse. Un site très bien fait qui donne la parole aux Suisses. <a href="http://www.enitiatives.ch/">Enitiatives.ch</a> est une plateforme de démocratie directe qui permet à chaque citoyen(ne) d’exprimer librement ses opinions politiques et législatives et d’être au courant des actions menées près de chez lui! <br />Ce site facilite le dialogue et le débat avant le lancement "officiel" d'une initiative, et permet de bénéficier de la formidable "intelligence collective" de toute la population.<br />On peut le voir comme un "accélérateur de démocratie", le "guichet des réclamations" du gouvernement ou encore un "tremplin à initiatives". <br /><br /><br />- Une initiative si originale mais qui n'a pas réussi faute de participation au Québec. <a href="http://www.brainstormingnational.org/accueil.html">Brainstorming National</a>, une entreprise sans but lucratif dédiée à l’organisation, la mise en place et la réalisation du premier grand projet de remue-méninges collectif au Québec; une première mondiale!<br />à l'initiative de cet auteur http://www.brainstormingnational.org/files/common/CommuniqCirque4_300305.pdf<br /><br /><br />- Une initiative française institutionalisée : <a href="http://www.conseilsdelajeunesse.org/">Le Conseil National de la Jeunesse.</a> Dix ans après sa création, le Conseil national de la jeunesse (CNJ) s’inscrit fondamentalement dans le paysage institutionnel français. Organe de participation des jeunes, placé auprès du Haut commissaire à la jeunesse, ses membres ont comme principale mission d’élaborer des propositions répondant aux aspirations de notre génération. Unique institution mettant en lien direct et étroit jeunes de tous horizons et décideurs publics, le CNJ fait des propositions et se mobilise pour les faire appliquer.<br /><br /><br />- Une autre initiative française très construite : <a href="http://www.debatpublic.net/">L'Observatoire des débats publics</a>. Ce site, proposé par la société Sopinspace, société pour les espaces publics d’information, est ouvert à tous.Il a pour objectif d’être un espace de débat et un lieu d’information sur les débats publics ayant un volet internet, qu’ils soient en cours, terminés ou à venir.C’est notamment un lieu d’échange où chaque personne peut commenter les articles déjà publiés ou en soumettre de nouveaux, notamment pour publier ses propres analyses critiques des débats et des outils techniques associés.<br /><br /><br />- Encore en France : <a href="http://www.democraties-participatives.org/">L’ association "Pour une démocratie participative"</a> dont l’adhésion est gratuite nous permet par son objet social : d’organiser des debats participatifs, afin d’initier la création de comités permanents démocratiques et participatifs de citoyen-ne-s au niveau local, de mettre en commun des moyens humains et matériels nécessaire à sa réalisation, de promouvoir l’expression citoyenne et l’économie solidaire.<br /><br /><br />- Une initiative privée volontairement provocatrice. Je la cite pour exemple bien que cela ne corresponde pas réellement au principe de démocratie participative. C'est un espace d'expression à la disposition des citoyens : <a href="http://www.choquemoi.com/">choque-moi.com</a><br /><br /><br />- Un démarche française des plus intéressantes. <a href="http://www.sciences-et-democratie.net/">Sciences et Démocratie </a>est une association loi 1901, apolitique et indépendante, ayant pour but de faciliter et développer la participation des citoyens aux choix scientifiques et technologiques, notamment lorsque ceux-ci comportent des risques sanitaires ou des enjeux éthiques. Elle situe son action de façon complémentaire sur les champs de la diffusion des savoirs et de l'animation de débats.<br /><br />- Une intiative d'ampleur et très importante au Québec. <a href="http://espacecsb.com/wiki/Accueil">L’Espace des citoyens / santé et bien-être (Québec)</a> est un projet-pilote de participation citoyenne dans le domaine de la santé et des services sociaux, qui est appuyé par le Centre de santé et de services sociaux de la Vieille-Capitale, le Centre de santé et de services sociaux de Québec-Nord et l'Agence de la santé et des services sociaux de la Capitale nationale. Il s’adresse à tous les citoyens de la région de Québec qui souhaitent s’informer, dialoguer et se faire entendre à propos de la situation actuelle et de l’avenir du système québécois de santé et de services sociaux.<br /><br />- Une initiative américaine, initiative de démocratie participative parmi les plus anciennes dont s'est inspiré Obama qui a construit son succès sur base de la démocratie participative précisément. <a href="http://www.e-thepeople.org/about">e.thePeople is a public forum </a>for a new democracy conversation.<br />Our technology promotes intelligent, diverse and deliberative discussions, both here and among a network of sites around the Internet. <br /><br />- Une initiative européenne : l’objectif du <a href="http://www.citizenspanel.eu/index.php?lang=fr">Panel de Citoyens Européens</a> est d’encourager une contribution active des citoyens aux discussions relatives aux choix politiques européens ayant un impact sur les zones rurales. Cette initiative veut créer un mécanisme qui permettra à des citoyens européens de développer et de faire connaître leurs propositions sur l’avenir des territoires ruraux en Europe.<br /><br />D'autres exemples suivront. Lisez <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9mocratie_participative">cet article dans Wikipedia</a> et vous comprendrez peut-être mieux ce qu'est la démocratie participative.<br /><br /></span>Pierre Fendregellahttp://www.blogger.com/profile/07009987083176728934noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-1810765968723937978.post-465193601484919442009-04-07T18:23:00.002+02:002009-04-07T18:27:22.135+02:00Otons le voile sur le port du voile<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh1PVpCgKWWdgADKBSmnqcg3Ft-kcte37fNSdy_-F97Wf9N5k2zuMusVsBIb2RXHTUCPXf8W2NKphaSOgAPEJReYpia-ngRpCo67b55azcVACYYz6eDeaVCMntQArG887lANQQ47MZvfaRU/s1600-h/0001.jpg"><img style="float:left; margin:0 10px 10px 0;cursor:pointer; cursor:hand;width: 81px; height: 122px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh1PVpCgKWWdgADKBSmnqcg3Ft-kcte37fNSdy_-F97Wf9N5k2zuMusVsBIb2RXHTUCPXf8W2NKphaSOgAPEJReYpia-ngRpCo67b55azcVACYYz6eDeaVCMntQArG887lANQQ47MZvfaRU/s320/0001.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5321986857460370242" /></a><br /><br />A vos crayons, réagissez !Suite à l'actualité "Le Conseil d'Etat donne raison à deux écoles qui interdisent le port du voile"<br />Certains disent que c'est légal d'interdire, d'autres disent le contraire. Mais la question est-elle vraiment de savoir si c'est légal ou pas ? Pourquoi le voile islamique focalise-t-il toutes les attentions au contraire de la croix en pendentif des catholiques, de la kippa toujours portée par les juifs orthodoxes, du turban des Sik, ...Qu'a-t-il de particulier ce voile pour éveiller vents et tempêtes ? Je ne prends pas position, je veux simplement poser la question et tenter de trouver réponse. <br /><br />Un article de la Libre Belgique <br />0PINION - www.lalibre.be Mis en ligne le 23/01/2004<br />JEAN-MARIE DERMAGNE<br />Avocat et directeur du Service d'information et de recherche sur le droit de l'enseignement<br /><br /><br />Qu'on le juge bon ou mauvais, la prohibition du port du voile n'a aucune légitimité légale. Aussi puissants que soient les symboles, il n'est question dans ce débat que de vêtements.<br /><span class="fullpost"><br /><br />Le voile à l'école (ou au travail), je ne suis ni pour, ni contre. Bien au contraire, comme disait l'autre... Les arguments des deux camps, mis à part ceux qui sont inspirés par l'intolérance ou l'islamophobie, sont, sinon tous convaincants, à tout le moins pertinents en cela qu'ils servent avec justesse, dans les deux camps, les idéaux qui les sous-tendent: laïcité de l'espace public et émancipation de la femme, d'un côté; tolérance et liberté religieuse, de l'autre. Je n'ai pas la prétention de vouloir trancher le débat. Le voudrais-je que j'aurais bien du mal car mon coeur balance d'un bord à l'autre, s'arrêtant même parfois dans le marais des «sans opinion».<br /><br />Faudrait-il que le législateur tranche? Je ne le crois pas car, comme disait Montesquieu, les moeurs font de meilleurs citoyens que les lois. Mais la question qui m'occupe n'est pas même celle de l'opportunité d'une loi mais de savoir si le législateur (ou une autre autorité publique : le gouvernement, un conseil communal, par ex.) a le droit d'interdire le port du voile. A mon sens, la réponse à cette question de la légitimité d'une prohibition légale (ou réglementaire) du voile est clairement: non! Aussi puissants que soient les symboles (puissance symbolique qui est renforcée par la stigmatisation et l'interdiction), il faut rappeler qu'il n'est question ici que d'accessoires vestimentaires, de fringues quoi! La façon de s'habiller est certes souvent, sinon toujours, signifiante. Elle n'obéit pas seulement à la pudeur ou au climat. Lorsqu'elle est un mode d'expression des convictions, elle est, à ce titre, protégée contre l'ingérence du pouvoir, par les libertés fondamentales et les chartes qui en garantissent le respect.<br /><br />Déjà, la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789, habitée par l'esprit des Lumières, proclamait que « La loi n'a le droit de défendre que les actions nuisibles à la société. Tout ce qui n'est pas défendu par la loi ne peut être empêché, et nul ne peut être contraint à faire ce qu'elle n'ordonne pas », ajoutant que « nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l'ordre public établi par la loi ».<br /><br />Depuis 1948, la Déclaration universelle des droits de l'homme adoptée par l'Onu garantit à toute personne le droit à la liberté de penser, de conscience et de religion, proclamant que ce droit implique «la liberté de manifester sa religion ou sa conviction, seule ou en commun, tant en public qu'en privé, par l'enseignement, les pratiques, le culte et l'accomplissement des rites». Selon la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales, adoptée en 1950, la liberté de manifester sa religion ou ses convictions « ne peut faire l'objet d'autres restrictions que celles qui, prévues par la loi, constituent des mesures nécessaires, dans une société démocratique, à la sécurité publique, à la protection de l'ordre, de la santé ou de la morale publiques, ou à la protection des droits et libertés d'autrui ».<br /><br />Sans doute parce que la société occidentale a été, et reste, imbue de culture chrétienne, on n'a jamais songé à interdire le port du voile aux religieuses catholiques dans les écoles ou les hôpitaux, même sous le prétexte que les cornettes étaient dangereuses ou que les jeunes novices se voyaient imposer la robe et le voile par les religieuses plus anciennes au mépris de leur liberté et de leur émancipation... Pourquoi l'autorité publique aurait-elle une légitimité à agir autrement à l'égard du voile islamique? Il se conçoit difficilement que le port du foulard puisse mettre en cause la sécurité, l'ordre, la santé ou la morale publiques ou porter atteinte aux droits et libertés d'autrui.<br /><br />En France et dans certains cantons suisses, la situation est quelque peu différente car le principe de laïcité y a valeur constitutionnelle. Dans un arrêt de 2001 en cause de Dalahb contre la Suisse, la Cour de Strasbourg a considéré que l'interdiction du port du foulard, pendant ses classes, imposée à une institutrice de l'enseignement primaire, n'était pas une mesure disproportionnée, compte tenu du fait que la laïcité est un principe contenu dans la Constitution du canton de Genève, son employeur. La situation belge est tout autre, qu'on le regrette ou non.<br /><br />A ceux qui pensent que les libertés fondamentales ne peuvent traverser les murs de l'école et être invoquées par les élèves, il faut rappeler que la Convention des droits de l'enfant, adoptée par l'Onu en 1989, garantit aux mineurs la liberté d'opinion ou d'expression. Certains tentent de contourner l'obstacle en glissant des interdits vestimentaires dans les projets d'établissement ou les règlements d'ordre intérieur des écoles pour jouer ensuite la carte contractuelle: «si vous venez chez nous, vous êtes priés de vous conformer à la pédagogie et à la discipline de notre établissement». C'est oublier que les droits de l'homme ne sont pas dans le commerce et ne se bradent pas! Un règlement d'ordre intérieur ne peut restreindre les libertés, qui, faut-il le rappeler, consistent à pouvoir «faire tout ce qui ne nuit pas à autrui» (article 4 de la Déclaration des droits de l'homme de 1789). La loi belge du 3 février 2003 prohibe de surcroît, de manière générale, toute forme de discrimination. Risquer de créer une ségrégation entre des écoles «pour» et des écoles «contre» le foulard, c'est, alors qu'on s'est battu pendant des dizaines d'années contre l'apartheid racial, admettre de facto un apartheid islamo-vestimentaire. Les écoles, qu'elles relèvent du secteur privé ou qu'elles soient organisées par la collectivité, sont un service public dont l'accès ne peut être rétréci même par des règlements intérieurs, pour cause de tenue que l'on jugerait aujourd'hui excessivement pudique (comme furent parfois interdites, naguère, les mini-jupes jugées trop impudiques...). Qu'on le juge bon ou mauvais, le port du foulard est légal!<br />© La Libre Belgique 2004<br /><br /><br /></span>Pierre Fendregellahttp://www.blogger.com/profile/07009987083176728934noreply@blogger.com5tag:blogger.com,1999:blog-1810765968723937978.post-42805627260481436252009-04-06T09:17:00.002+02:002009-04-07T18:28:15.991+02:00Durban II ou La flamme de l'intelligence est bien vulnérable : le moindre souffle d'intolérance suffit à l'étouffer.<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhzQsg7j6fFhN5gvFJKRL-mzIiJk4jsKT7eajg24dpvYa8EQktJNhnUoXzpe6mpQX3H3Pkhiiow4CnDTdwBTeL07wSxGFUsJB1fTgfMwMFmk7KVYeu5fedRw6GG02qgnE3GOcH0u53wYoW8/s1600-h/001.bmp"><img style="float:left; margin:0 10px 10px 0;cursor:pointer; cursor:hand;width: 142px; height: 98px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhzQsg7j6fFhN5gvFJKRL-mzIiJk4jsKT7eajg24dpvYa8EQktJNhnUoXzpe6mpQX3H3Pkhiiow4CnDTdwBTeL07wSxGFUsJB1fTgfMwMFmk7KVYeu5fedRw6GG02qgnE3GOcH0u53wYoW8/s320/001.bmp" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5321987129550964370" /></a><br />Durban II<br />La flamme de l'intelligence est bien vulnérable : le moindre souffle d'intolérance suffit à l'étouffer.<br /><br /><br />Du 20 au 24 avril 2009, se déroulera à Genève une rencontre internationale contre le racisme, organisée par l’UNESCO, et baptisée “Durban II”, en référence à la dernière conférence de ce type qui s’était déroulée en Afrique du Sud en 2001. On le sait : cette conférence est noyautée par des pays islamistes qui veulent s’en servir pour rendre condamnable la critique des religions, et de l’islam en particulier.<br /><br />En 2001, l’Australie et le Canada avaient dénoncé l’hypocrisie des débats, et les USA et Israël avaient quitté carrément la conférence. Alors que Durban II se prépare, on sait déjà que les USA, le Canada, Israël et l’Italie ne participeront pas à cette conférence. Pour une raison assez simple, en fait : <br />le texte recommande que les autorités locales, nationales et internationales revoient et modifient leurs lois et les Droits de l’Homme si nécessaire afin que “la diffamation de l’islam” devienne une infraction pénale, et perde la protection, dont il a depuis longtemps bénéficié du “prétexte” de “la liberté de d’expression, de la lutte contre le terrorisme ou de la sécurité nationale”. Il recommande encore que des mesures juridiques soient mises en place pour punir les coupables - qui sont ceux qui “diffament”, en associant l’islam à la violence, aux atteintes aux droits humains et au terrorisme.<br /><br />Loin de moi l’idée de vouloir émettre un quelconque avis sur la nécessité de participer à cette rencontre internationale ou de la boycotter. Toutefois je profite de la polémique au sujet de cette rencontre pour soulever quelques questions.<br /><br /><span class="fullpost"><br /><br />Pourquoi vouloir des lois sanctionnant spécifiquement la diffamation de l’islam ?<br />Les défenseurs de cette demande peuvent dire à raison que des lois ont été promulguées pour sanctionner spécifiquement l’antisémitisme. Dès lors, pourquoi pas des lois sanctionnant aussi l’antiislamisme ? Et pourquoi pas des lois pour toutes les autres religions dès lors ?<br />Il est vrai que, en Europe, l’on parle souvent de lutte contre le racisme et l’antisémitisme. On ajoute très souvent la notion d’antisémitisme en parlant de lutte contre le racisme. L’histoire de l’Europe explique aisément cette précision ajoutée. Mais est-il vraiment besoin de l’ajouter ? Lutter contre l’antisémitisme est trop réducteur car, en dépit de l'étymologie du terme qui suggère que l'antisémitisme est dirigé contre tous les peuples sémites, Juifs et Arabes, en pratique il est utilisé pour faire référence à l'hostilité envers les Juifs comme groupe « religieux », « racial » ou « ethnique ». <br /><br />Nos lois devraient mentionner qu’elles désirent lutter contre toute forme d’intolérance. L’antisémitisme, tout comme l’antiislamisme, seraient inclus dans cette notion d’intolérance et cela règlerait la question de savoir si il est utile de créer des lois spécifiques contre l’antiislamisme. Finie la polémique de Durban II.<br /><br />L’intolérance : ce n’est pas de réfuter l’idée de l’autre ; ce n’est pas de refuser d’adhérer aux conceptions de l’autre; ce n’est pas de combattre et résister à l'opinion de l’autre : c’est de ne pas accepter qu’un autre puisse avoir une idée différente de la sienne. C’est exiger que l’autre ait de gré ou de force les même idées que soi-même.<br />VOLTAIRE, écrivait : « Il y a deux monstres qui désolent la terre en pleine paix : l'un est la calomnie, et l'autre l'intolérance; je les combattrai jusqu'à ma mort. » Combattre l’intolérance, ce n’est pas de l’intolérance : c’est se battre contre les idées de celui qui ne donne pas à l’autre le droit d’exister dans sa différence. Tout individu a le droit de vivre sa particularité, pour autant qu’il ne l’impose pas à l’autre.<br /><br />Lutter contre le racisme est une notion trop réductrice et s’en limiter à l’intolérance serait trop réducteur aussi.<br />Il existe d’autres formes d’exclusion. <br />Le racisme est une idéologie (et les comportements qu’elle inspire) établie sur la croyance qu'il existe une hiérarchie entre les groupes naturels humains, désignés sous le terme d’ethnies, de races.<br />Une exclusion basée sur la notion de groupe et non pas sur la hiérarchisation des races est la xénophobie.<br />La xénophobie est l'hostilité à l'égard de la présence de celui qui est perçu comme un étranger, c'est-à-dire qui n'appartient pas au même groupe (national, culturel, linguistique, religieux, local) que soi.<br />La ségrégation, quant à elle, est une politique de mise à l’écart d’une population formant un sous-groupe religieux ou racial, que la législation isole dans un ou des quartiers d’une ville (ségrégation spatiale) et qui subissent en outre des discriminations de nature politique, juridique ou économique (ségrégation sociale). La ségrégation est une forme matérialisée du rejet engendré par le racisme, la xénophobie ou l’intolérance.<br /><br />Refusons de promulguer une loi spécifique sanctionnant la diffamation de l’islam car il est incohérent de s’en limiter à régler l’exclusion d’un groupe particulier. Arrêtons toutefois d’en faire de même pour l’antisémitisme. Et modifions nos lois pour en élargir le champ. <br /><br />Faisons de nos lois une lutte contre toute forme de racisme, de xénophobie, de ségrégation et d’intolérance. Et ces lois vaudront aussi bien contre l’antisémitisme que contre l’antiislamisme, mais aussi contre tout autre type d’exclusion de groupes religieux.<br /><br />Et DURBAN II accomplira sa mission au-delà de toute polémique sectaire.<br /><br />A propos, la notion de sectarisme ne serait-elle pas la notion qui rassemble à la fois racisme, xénophobie, ségrégation et intolérance ?<br /><br /><br /></span>Pierre Fendregellahttp://www.blogger.com/profile/07009987083176728934noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-1810765968723937978.post-12486983787428184982009-04-05T09:16:00.005+02:002009-04-07T19:02:02.099+02:00(débat) Le développement durable versus développement écologique ou développement intergénérationnel : trop réducteur !<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhRN8bCMvxXEvbyYt4Rnms-T-iJhzycnF59vaWIgiZBHMupCj8NErVEj6TJt6kF837Hz10nibx7ghdUVC9yHgmiwvbQRTTYxLiIRRhyphenhyphenHUAqT5L5BNE1dKEa9AUIKOSD3J1CFEFTZ07g_n1D/s1600-h/01.jpg"><img style="float:left; margin:0 10px 10px 0;cursor:pointer; cursor:hand;width: 128px; height: 100px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhRN8bCMvxXEvbyYt4Rnms-T-iJhzycnF59vaWIgiZBHMupCj8NErVEj6TJt6kF837Hz10nibx7ghdUVC9yHgmiwvbQRTTYxLiIRRhyphenhyphenHUAqT5L5BNE1dKEa9AUIKOSD3J1CFEFTZ07g_n1D/s400/01.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5321987459546652018" /></a><br />«Le développement durable répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre à leurs propres besoins». Il s'agit là d'une première définition proposée dans un rapport établi - à la demande des Nations Unies - par la Commission Mondiale sur l'Environnement et le Développement en 1987. En outre, et plus concrètement, c'est véritablement depuis la conférence de Rio en 1992 que la communauté internationale reconnaît le développement durable comme un objectif.<br /><br />Développement durable = développement intergénérationnel. Oui mais pas seulement !<br /><br /><span class="fullpost"><br /><br />Développement durable = développement intergénérationnel. Oui mais pas seulement !<br /><br />A suivre cette définition, le développement de notre société ne sera durable qu’à la condition unique qu’il laisse au futur des chances de survie. Si cette condition est indiscutable, elle est toutefois bien trop réductrice. Avant que de laisser à nos enfants des chances de survie, encore faut-il que nous ayons nous-même, déjà au présent, les mêmes chances. Penser au futur, c’est bien, mais il faut aussi penser au présent. Et ne présenter que l’objectif du partage avec le futur déforce la notion de développement durable par le fait qu’elle s’expose à la juste et logique contre-argumentation : « oui, mais avant que de penser à demain, il faut que je vive aujourd’hui un quotidien si difficile »<br /><br />Et notre présent dépend de notre passé. Un développement durable est un développement où l’égalité des chances est une priorité. L’égalité des chances est une exigence voulant que le statut social des individus d’une génération ne dépende plus des caractéristiques morales, ethniques, religieuses et sociales des générations précédentes<br /><br />Et notre présent dépend de notre présent. Un développement durable est un développement où les besoins des uns aujourd’hui ne compromettent pas la capacité des autres aujourd’hui de répondre à leurs propres besoins.<br /><br />L’avenir le sera si le présent est meilleur.<br /><br />Développement durable = développement écologique. Oui, mais pas seulement !<br /><br />La conférence de Rio le démontre : très vite la notion de développement durable n’a pas seulement été réduite à l’évolution future mais également à son seul aspect écologique. Les écologistes se sont appropriés la notion et ont pris le risque de la dénaturer (en la réduisant au seul aspect écologique) tout en la déforçant. La déforcer par le fait qu’elle s’expose à la juste et logique contre-argumentation : « charité bien ordonnée commence par soi-même et avant que de penser à la nature, je dois vivre au quotidien ».<br /><br />Lé développement durable n’est pas nécessaire uniquement pour la nature. Il l’est pour le social et pour l’économique, indépendamment de la nature. Un développement durable est un développement qui veut mettre en place un ordre social juste et un ordre économique équitable. Un développement durable n’est pas qu’un développement écologique. C’est avant cela, et prioritairement, un développement social et économique garantissant un quotidien meilleur. Il ne faut pas seulement viser une vision écologique à long terme, mais surtout et avant tout une vision sociale et économique à long terme.<br /><br />Et donc une vision politique à long terme. Mais est-ce dans les capacités du politique ? « Un politicien pense à la prochaine élection. L’homme d’État, à la prochaine génération. » disait James Freeman Clarcke.<br /><br /><br />Mon intérêt est le tien !<br /><br />Le développement durable, c’est bien plus que simplement une vision environnementale écologique ou une solidarité intergénérationnelle.<br />Le développement durable, c’est une règle humaine de vie relationnelle répondant à l’adage : « mon intérêt, c’est le tien ! ». Il n’y a d’intérêt durable que l’intérêt qui respecte celui d’autrui.<br /><br />La crise financière et économique que nous vivons aujourd’hui a une origine profonde et ne peut s’expliquer simplement par des erreurs de gestion. La raison profonde réside dans le fait que beaucoup ont cherché le profit immédiat à tout prix (beaucoup pour ne pas dire que nous avons tous succomber à cette tentation vénale). « A tout prix » a signifié « pour mon intérêt et à l’encontre des intérêts des autres », « mon intérêt n’est précisément pas le tien ». Et je crains que l’on n’ai pas tiré les leçons de la catastrophe que nous vivons aujourd’hui. <br /><br />Si tel est le cas, ce sera la catastrophe qui sera durable !<br /><br /><br /></span>Pierre Fendregellahttp://www.blogger.com/profile/07009987083176728934noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-1810765968723937978.post-18417181280607646712009-03-31T00:07:00.001+02:002009-04-07T18:33:18.656+02:00Applaudissons ceux qui sont contre l'immigration !<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhD9Y-XVShxrDHZYzzI1GlR7qWYv4s-MY7GDtdboBEo9nwAk6nQWz9Haq7qD3HOpINOeRYzVdm9zA09uIXAEIPXPJyGkk716hX0ldemmaxaAtj4zqXUEZrRhM1OKlzZGlGy9CsCX4ArUB6e/s1600-h/2CAQ2IN1DCAEX711XCAKRYF2MCAJCQ8S6CA2B0I2ECA4F96KUCA2J8PG2CATDTA2YCAXF4KEACAPJWTWCCANV05KDCAQDPPJMCAEMTSCCCA2RJTZ3CAMZYNPTCAPNHZ8BCAO62EOPCAAI8O6QCAS6WIVN.jpg"><img style="float:right; margin:0 0 10px 10px;cursor:pointer; cursor:hand;width: 124px; height: 85px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhD9Y-XVShxrDHZYzzI1GlR7qWYv4s-MY7GDtdboBEo9nwAk6nQWz9Haq7qD3HOpINOeRYzVdm9zA09uIXAEIPXPJyGkk716hX0ldemmaxaAtj4zqXUEZrRhM1OKlzZGlGy9CsCX4ArUB6e/s400/2CAQ2IN1DCAEX711XCAKRYF2MCAJCQ8S6CA2B0I2ECA4F96KUCA2J8PG2CATDTA2YCAXF4KEACAPJWTWCCANV05KDCAQDPPJMCAEMTSCCCA2RJTZ3CAMZYNPTCAPNHZ8BCAO62EOPCAAI8O6QCAS6WIVN.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5321988429689405970" /></a><br />Ne faudrait-il pas applaudir ceux qui sont contre l'immigration à la condition qu'ils soient aussi contre l'exclusion ?<br /><br />Contre l'immigration.<br />Accepter le principe de l'immigration, n'est-ce pas accepter les causes qui la provoquent ? Qui acceptera les conditions politiques, économiques qui occasionnent insécurité et misère ? On ne parle pas d'expatriation qui est le fruit d'une volonté délibérée choisie, mais d'émigration (et donc d'immigration pour le pays d'accueil) qui est le fruit d'une situation involontairement subie.<br />Etre contre l'immigration, c'est vouloir s'attaquer à ses causes. C'est prendre la mal à sa racine et ne pas se contenter d'en panser les blessures, ne pas se limiter aux symptômes.<br /><br />Contre l'exclusion.<br />Refuser le principe de l'immigration, c'est précisément refuser l'exclusion.<br />Emigre (et donc immigre) celui qui est exclu, politiquement, économiquement.<br />C'est refuser le principe de l'exclusion dans le pays de départ mais également dans le pays d'arrivée, sous peine de manquer de cohérence.<br />Nous avons tous vécu la douleur des moments d'exclusion, ne fut-ce qu'à l'école où l'on nous a refusé d'intégrer un groupe de copains, par exemple. Refuser notre exclusion exige que nous refusions l'exclusion des autres.<br /><br />Cet article a un simple objectif, attiser votre réflexion et provoquer vos réactions !<br />A vos crayons.<br />Réagissez !Pierre Fendregellahttp://www.blogger.com/profile/07009987083176728934noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1810765968723937978.post-48422998698928225292009-03-28T19:26:00.007+01:002009-04-08T13:17:20.254+02:00(débat) Au Sénégal, les légumes européens sont trois fois moins chers que les légumes du pays, au grand dam des paysans locaux ?!?!?!?<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjJ8hnsL2kAOGrRtjrxTMS4nWQz8BSSt7cvakLDuRyOz7Hm0fltaMpcpWt2AZSFIuJcWWzhCgsT5qutf1ff9ZauYDEtg4nVHVVXmDGLhmwBoYThFDh3kS8ri-OR4-DVhQHt7WV2yuvqtXjG/s1600-h/0011.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 130px; height: 98px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjJ8hnsL2kAOGrRtjrxTMS4nWQz8BSSt7cvakLDuRyOz7Hm0fltaMpcpWt2AZSFIuJcWWzhCgsT5qutf1ff9ZauYDEtg4nVHVVXmDGLhmwBoYThFDh3kS8ri-OR4-DVhQHt7WV2yuvqtXjG/s400/0011.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5322278094292803122" /></a><br /><br /><br /><object width="425" height="344"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/JRXvBnZOnvg&hl=fr&fs=1&rel=0"></param><param name="allowFullScreen" value="true"></param><param name="allowscriptaccess" value="always"></param><embed src="http://www.youtube.com/v/JRXvBnZOnvg&hl=fr&fs=1&rel=0" type="application/x-shockwave-flash" allowscriptaccess="always" allowfullscreen="true" width="425" height="344"></embed></object><br /><br />Voici une des raisons de l'immigration. Bien d'autres existent évidemment et nous aurons l'occasion de les envisager dans de prochains articles.<br />Mais cet exemple reconnu par l'ONU est parlant.<br /><br /><br /><br />Et un peu d'humour pour expliquer des raisons si sévères de vérité.<br />Voyez cette vidéo.<br /><a href="http://www.youtube.com/watch?v=aal4x0zbhJg">http://www.youtube.com/watch?v=aal4x0zbhJg</a><br /><br />Votre avis.Pierre Fendregellahttp://www.blogger.com/profile/07009987083176728934noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1810765968723937978.post-14949354165467176882009-03-28T15:39:00.007+01:002009-04-07T19:04:19.715+02:00(débat) Les immigrés, c'est comme l'exclusion, cela ne devrait pas exister.<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEirm0_qObAub0efBZvXWlUzmA2q-sFnl8KiGwHLCjHA1tHoiwBVmp29hBsAEMB22TePjGSFvk_7pWLUnXqBDG3-2xPjMw51mtlfB4-UYciLZP9QCwp0CL6p4CqDHTb2hPyxjGlMFNoiwirc/s1600-h/20070306noye.jpg"><img style="float:right; margin:0 0 10px 10px;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 283px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEirm0_qObAub0efBZvXWlUzmA2q-sFnl8KiGwHLCjHA1tHoiwBVmp29hBsAEMB22TePjGSFvk_7pWLUnXqBDG3-2xPjMw51mtlfB4-UYciLZP9QCwp0CL6p4CqDHTb2hPyxjGlMFNoiwirc/s400/20070306noye.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5321996142529898290" /></a><br />L'immigration est un sujet d'actualité.<br />vidéo ironique sur la gestion de l'immigration (trop de papiers pour les sans-papiers) cliquez sur ce lien<br /><a href="http://www.youtube.com/watch?v=-30BZtpvaTY">http://www.youtube.com/watch?v=-30BZtpvaTY</a><br /><br />D'actualité ???<br />En 1970, la France devait résoudre un problème d'immigration. Celle des ... portugais. Voyez en cliquant sur ce lien <a href="http://www.youtube.com/watch?v=2UgORWjfZjw">http://www.youtube.com/watch?v=2UgORWjfZjw</a><br /><br />En Belgique, il a fallu dans les années 50 résoudre un problème d'immigration. Celle des ... italiens. <a href="http://www.youtube.com/watch?v=IEBSU_qDIeU">http://www.youtube.com/watch?v=IEBSU_qDIeU</a><br /><br />La nationalité des immigrants a aujourd'hui changé. A-t-on tiré les leçons de notre passé proche?<br /><br />Pour vous aider dans votre réflexion sur le sujet, lisez ce texte intéressant <br />LE PHENOMENE DE L'IMMIGRATION ET LES PROBLEMATIQUES DE L'INTEGRATION DANS LE CONTEXTE EUROPEEN cliquez sur ce lien (document pdf) <a href="http://www.sireas.be/publications/analyse01-2003.pdf">http://www.sireas.be/publications/analyse01-2003.pdf</a>Pierre Fendregellahttp://www.blogger.com/profile/07009987083176728934noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1810765968723937978.post-15052652232308703882009-03-26T22:51:00.008+01:002009-04-07T19:37:52.256+02:00(débat) Un bilan 2009 sur les résultats du contrat pour l'école. Objectif ?<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhWq3VfqzLmgRH9VHpSUCiQsKcwPfTIYnAn33Z1S_3BxolLg0QJuNf1GtJcUhzvy-Y6ekTt0LoqBGKbWm1HI96tuyy9LlyJBfYi6RBxJN-KWuxNoTsKkoLwmZwqGiOip0qI8-FlPi8k4cJL/s1600-h/182007N_B-2-2e7da.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 300px; height: 338px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhWq3VfqzLmgRH9VHpSUCiQsKcwPfTIYnAn33Z1S_3BxolLg0QJuNf1GtJcUhzvy-Y6ekTt0LoqBGKbWm1HI96tuyy9LlyJBfYi6RBxJN-KWuxNoTsKkoLwmZwqGiOip0qI8-FlPi8k4cJL/s400/182007N_B-2-2e7da.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5322004671699268994" /></a><br />Voici ci-dessous un communiqué de presse qui doit vous pousser à réagir en bien ou en mal. <br />Tirez-vous les mêmes conclusions, vous qui êtes enseignants, vous qui êtes élèves, vous qui êtes parents ?<br />L'enseignement est, me semble-t-il, une priorité importante. Il ne s'améliorera pas, si besoin est, sans vos avis. <br /><br /><br />Une réussite avec grande distinction du "Contrat pour l'école"<br />A mi-parcours, les engagements du "Contrat pour l'école" ont été remplis à plus de 91%, a affirmé jeudi le ministre de l'Enseignement obligatoire Christian Dupont. Parallèlement, plus de 400 millions d'euros ont été réinjectés dans l'enseignement.<br /><br />Adopté le 31 mai 2005 par le gouvernement de la Communauté, le Contrat est destiné à mettre fin aux inégalités -entre élèves, entre établissements scolaires- ou à faire en sorte que certaines filières ou options ne soient plus vécues par les élèves comme une véritable relégation.<br /><br />En dressant le bilan de 4 ans de Contrat dans les locaux de l'Athénée Serge Creuz à Molenbeek, M. Dupont a pointé du doigt ses principaux succès: amélioration significative des conditions de travail des enseignants et renforcement de l'encadrement, mise en oeuvre des évaluations externes des acquis des élèves, mesures visant à lutter contre la violence à l'école, ou encore accords sociaux avec les syndicats d'enseignants. (belga)Pierre Fendregellahttp://www.blogger.com/profile/07009987083176728934noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1810765968723937978.post-42361903574528419562009-03-23T18:58:00.003+01:002009-03-23T19:01:46.914+01:00(débat) Définition d'un ordre social juste VRAIE ou FAUSSE ?Un ordre social juste est un ordre excluant deux sacrifices <br />- le sacrifice des plus défavorisés au nom de l'efficacité économique tel que l'engendre le libéralisme sauvage<br />- le sacrifice des plus favorisés au nom de la justice sociale tel que l'engendre le socialisme autoritaire.<br /><br />Définition vraie ou fausse ?<br /><br />Réagissez !Pierre Fendregellahttp://www.blogger.com/profile/07009987083176728934noreply@blogger.com7tag:blogger.com,1999:blog-1810765968723937978.post-91325659879159605592009-03-22T10:15:00.008+01:002009-04-08T05:29:50.193+02:00(débat) L'eau, une priorité politique ?? On meurt de soif avant de mourir de faim.<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgaJl_P1AhuPJnKljY99Nnjlp6nCow4z_-AT7OlaHhgZ3Kl0b6Lt0rLopsVA2fAsYs9gMnc1DMaarfT9NFWbWIrlJ-_Ux3rh1IkuRRmI9l6mxs4MQCfGKLzuamQ_jB1LDOMsi4Vs8LSaSaq/s1600-h/11rivieres_115.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 400px; height: 300px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgaJl_P1AhuPJnKljY99Nnjlp6nCow4z_-AT7OlaHhgZ3Kl0b6Lt0rLopsVA2fAsYs9gMnc1DMaarfT9NFWbWIrlJ-_Ux3rh1IkuRRmI9l6mxs4MQCfGKLzuamQ_jB1LDOMsi4Vs8LSaSaq/s400/11rivieres_115.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5322157599078232834" /></a><br />Les priorités politiques de notre société ne devraient-elles pas être de prime abord les priorités vitales ? Les priorités qui assurent notre survie avant les priorités qui gèrent notre vie ! A quoi cela sert-il, par exemple, de diminuer dans l'immédiat nos impôts si, pour pouvoir dépenser le pouvoir d'achat accru par cette diminution, nous n'avons pas pris au préalable les mesures qui nous permettront de rester en vie. <br />Comme par exemple, l'eau, cet or bleu. L'eau est vitale, sans elle plus de vie. Entendez-vous souvent que l'eau est une priorité dans les discours politiques ?<br />Donner la priorité à un sujet veut dire que l'on y consacre plus de temps et d'argent qu'à un autre sujet. Est-ce le cas pour l'eau ?<br />Ah, bien sûr, cette priorité n'est pas une priorité avec effets tapageurs et immédiats assurant la reconnaissance électorale. Ah, bien sûr, comme il n'y a pas de problème majeur d'approvisionnement en eau dans notre pays, vous pourriez penser plus utile de s'attarder d'abord sur des préoccupations plus immédiates. Mais le problème de l'eau génère déjà aujourd'hui des problèmes importants dans notre pays. <br /><span class="fullpost"><br />Si vous vivez dans une région sans eau, ne voudriez-vous pas quitter cette région pour aller vivre dans une région approvisionnée en eau ? Et ne voudriez-vous pas que les habitants de cette autre région privilégiée acceptent sans retenue votre arrivée ? L'immigration qui interpelle bon nombre d'entre nous aujourd'hui (<a href="http://www.diversite.be/index.php?action=artikel_detail&artikel=119">voir enquête de Centre pour l'égalité des chances</a>) trouve aussi son origine dans la pénurie d'eau dans certains contrées. Selon les <a href="http://unstats.un.org/unsd/demographic/products/dyb/dybcens.htm#MIGR">statistiques de l'ONU</a>, 2/3 des immigrants se déplacent d'un pays en développement vers un pays plus développé pour trouver un meilleur niveau de vie.<br /><br />Une meilleure gestion de l'eau dans notre pays permettrait de pouvoir plus encore la partager sans nous en priver et aurait pour effet de diminuer l'immigration.<br /><br />Pour le pétrole dont nous sommes dépourvus, il a été construit des pipe-line traversant des continents sur terre et en mer. Pour l'eau, aucun pipe-line ne fournit l'eau aux pays qui en sont dépourvus. Etonnant !<br /><br />Ne consacrons pas d'argent pour partager l'eau et nous consacrerons plus d'argent pour résoudre les problèmes d'immigration et les problèmes de conflits. Car les guerres trouvent leur origine dans le problème de l'eau. C'est le cas aujourd'hui en Israël. Cela va être le cas dans bien d'autres pays. <a href="http://www.europarl.europa.eu/news/public/story_page/064-4911-100-04-15-911-20070329STO04903-2007-10-04-2007/default_fr.htm">Les députés européens l'affirment</a>. L'eau est devenue une ressource stratégique. On considère qu'aujourd'hui, 2,8 milliards de personnes vivent dans des régions qui pourraient connaître des tensions du fait de l'accès à l'eau potable. En 2030, ce chiffre pourrait atteindre 3,9 milliards. Certains experts prédisent d'ores et déjà que les guerres du futur n'auront plus pour déclencheur l'accès au pétrole, mais bien l’accès à l’eau. C’est d’ailleurs déjà le cas dans certaines régions du monde, et en particulier entre des pays qui partagent un même fleuve ou une même rivière. Les pays situés en amont du courant peuvent potentiellement couper l’accès à l’eau des pays situés en aval du même fleuve.<br /><br />L'Europe a compris l'importance de l'eau, la considère comme <a href="http://www.europarl.europa.eu/news/public/story_page/064-4911-100-04-15-911-20070329STO04903-2007-10-04-2007/default_fr.htm">l'enjeu du 21ème siècle </a>et en a fait une priorité. Voici ce qu'elle dit : "Il convient de relever le défi d'une intégration de la question de l'eau dans toutes les politiques et d'établir une approche véritablement intégrée pour l'aborder. Tous les niveaux politiques (national, régional et local) devraient être associés au processus. L'ensemble des politiques de l'UE ainsi que tous les instruments financiers de l'UE devraient tenir compte de la rareté croissante de l'eau. <br /> <br />Enfin, le problème de la rareté de la ressource en eau et de la sécheresse n'est pas géographiquement limité à l'Union européenne et a des répercussions internationales. Il existe déjà de nombreux conflits internationaux portant sur l'eau et le danger d'en voir la fréquence augmenter va croissant. Aussi est-il nécessaire d'adopter une approche plus large de la rareté de la ressource en eau et de la sécheresse. "<br /><br />Le monde va vers une « banqueroute de l’eau » <br />La pérennité de la croissance économique, la sécurité humaine et la stabilité politique des vingt prochaines années dépendent de la gestion des ressources en eau, a averti le Forum économique mondial dans un rapport demandant aux gouvernements et aux entreprises de réagir à la sous facturation, au gaspillage et à l’utilisation excessive d’eau.<br /><br />Qu'en est-il en Belgique ?<br />Quen est-il en Wallonie ?<br /><br />visitez <a href="http://www.spge.be/xml/doc-IDC-1275-.html">ce site de la Société Publique de la Gestion de l'Eau </a>et lisez le rapport de 2007, dernier rapport en ligne.<br /><br /><br />On meurt de soif avant de mourir de faim !<br /><br /><br /><br /><br /></span>Pierre Fendregellahttp://www.blogger.com/profile/07009987083176728934noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1810765968723937978.post-48078273773243011882009-03-21T10:45:00.004+01:002009-04-08T05:34:25.176+02:00Des exépriences professionnelles de moins jeunes partagées avec les plus jeunes en recherche d'emploi.<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjK31zqaqJNI9ifziNPHyjPSiq5N2mjO56GYDiO60y8RHslBE8AP2ly-GBXIEpgubSggmPzqofvGzxRKr1AFAefNAqGmO97AZbeyjp4xS3b05424nOSrwMDY_91_9gZtI_ObyIxvowgwa-v/s1600-h/KCAOW1L2LCA1NE90QCAN4SWJFCANW57VRCAN68XHBCAOUBUTECAA0658PCAKMS5ELCA5D3UR1CAJGIYO9CAOP6LG5CA502K2HCA75JJX1CAFTVREPCA3O4Q3BCA3TTBZ6CABR2XFZCAQ52FQJCA4HIR85.jpg"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 99px; height: 149px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjK31zqaqJNI9ifziNPHyjPSiq5N2mjO56GYDiO60y8RHslBE8AP2ly-GBXIEpgubSggmPzqofvGzxRKr1AFAefNAqGmO97AZbeyjp4xS3b05424nOSrwMDY_91_9gZtI_ObyIxvowgwa-v/s400/KCAOW1L2LCA1NE90QCAN4SWJFCANW57VRCAN68XHBCAOUBUTECAA0658PCAKMS5ELCA5D3UR1CAJGIYO9CAOP6LG5CA502K2HCA75JJX1CAFTVREPCA3O4Q3BCA3TTBZ6CABR2XFZCAQ52FQJCA4HIR85.jpg" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5322158792382298786" /></a><br />En matière d'emploi,voilà <a href="http://www.intergenerationnel.interface3namur.be/index.html">une initiative qui mérite d'être encouragée</a>. <br /><br />Elle met en contact jeunes et moins jeunes afin de permettre aux uns de profiter de l'expérience des autres. Elle met en contact la sagesse de l'expérience des uns et les rêves professionnels des autres. <br /><br /><span class="fullpost"><br />Projet Intergénérationnel <br />Présentation d’une diversité de récits autour de l’expérience professionnelle partagée. <br />Quel que soit l'âge des témoins, leur activité professionnelle, qu’ils soient à la retraite ou toujours au boulot,… l’important est de faire circuler l’information et les réflexions entre les internautes qui fréquentent ce site.<br /><br />Sont donc concernés par ce projet ?<br /><br />Des aînés qui ont terminé ou termineront bientôt leur carrière professionnelle, avec des histoires à raconter, des joies, une passion à communiquer voir des erreurs dont ils ont tirés des leçons.<br />Comment ont-ils commencé à gagner leur vie? Leur métier était-il clairement défini? Leur pratique a-t-elle évolué au fil du temps? Dans quel climat de travail? Choisiraient-ils aujourd'hui le même métier? A quoi faut-il être vigilant pour être heureux dans un travail qui vaut la peine ? <br /><br />Selon leurs possibilités ils sont prêts à dialoguer avec l’un ou l’autre chercheur d’emploi.<br /><br />Des jeunes en recherche d’informations et d’idées professionnelles, qui ont du mal à se retrouver dans le grand manège de l’emploi. <br />Ils ont l'embarras du choix, mais c’est d’autant plus difficile pour décider d’une orientation. Ils ont envie d’entendre des témoignages concrets de métiers ou de démarches professionelles.<br />Mais une information, aussi complète et bien présentée soit-elle, n’est jamais aussi accessible et comprise que si elle passe par une rencontre intergenerationnelle !<br /><br />Il existe en effet des centaines de métiers différents qui ont permis aux hommes et aux femmes de s'approprier leur environnement pour vivre mieux. <br />Et que dire des différentes manières d'exercer une profession, et avant cela de la choisir ou de la subir, chacun et chacune avec sa personnalité, ses compétences et ses ambitions.<br /><br /></span>Pierre Fendregellahttp://www.blogger.com/profile/07009987083176728934noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1810765968723937978.post-82703782259088444662009-03-18T19:05:00.006+01:002009-04-08T05:33:12.461+02:00(débat) Des abus, des gaspillages ? L'argent le plus facilement gagné est celui que l'on ne dépense pas. Où, selon vous, dépense-ton inutilement ?<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgl7a3CrAQzGEMRv9s9DRbgVAodFO1LVN0gegPYO4a3QQY1eXlFPvv3ktT3JWFWijtFYIe8CKGCTwI8kTAkQaZJNp6DvSU9G-lStMVXugP6_M0bAOBnrUiJaMAJUFnapUDoPUxxmnmT64G9/s1600-h/Math+2007.PNG"><img style="display:block; margin:0px auto 10px; text-align:center;cursor:pointer; cursor:hand;width: 256px; height: 256px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgl7a3CrAQzGEMRv9s9DRbgVAodFO1LVN0gegPYO4a3QQY1eXlFPvv3ktT3JWFWijtFYIe8CKGCTwI8kTAkQaZJNp6DvSU9G-lStMVXugP6_M0bAOBnrUiJaMAJUFnapUDoPUxxmnmT64G9/s400/Math+2007.PNG" border="0" alt=""id="BLOGGER_PHOTO_ID_5322158479554296274" /></a><br />A force d'avvoir été sourd à ses messages, serait-il devenu muet ?<br /><br />Le citoyen ne démissionnerait-il pas ? A force que l'on aie été sourd à ses messages, deviendrait-il muet ?Je pose une question à ce citoyen ?<br />Et si on lui offrait 2000 euros par an, participerait-il au débat politique ?<br /><br />En participant, il peut gagner plus. Comme par exemple en dénonçant les abus, les gaspillages. C'est déjà une participation au débat politique, pour autant qu'il ne tombe pas dans la délation.L'argent le plus facilement gagné est celui que l'on ne dépense pas. Où, selon vous, dépense-t-on inutilement ?<br /><br />Sans son avis, la société nest pas celle du citoyen.<br /><br />Faites-part de vos réactions en commentant cet article.Pierre Fendregellahttp://www.blogger.com/profile/07009987083176728934noreply@blogger.com0