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dimanche 12 avril 2009

Priorité aux priorités !



Priorité aux priorités !

La politique est née à cause de l'eau et de la nourriture.
L'homme pouvait au début de son histoire se satisfaire de chasse, de pêche et de ceuillette. Mais ces moyens premiers de subsistance ne pouvaient plus répondre à l'accroissement de la population. En Mésopotamie, les hommes ont donc rejoint le fleuve, ont construit des canaux d'irriguation et ont cultivé la terre pour assurer l'approvisionnement alimentaire nécessaire. Au Néolithique, vers 7000 av JC, sur le site de Jarmo, la poterie fait pour la première fois son apparition, des traces manifestes du début de la domestication progressive des animaux et des plantes apparaissent également, et l'utilisation de briques crues témoigne pour la première fois de l'existence d'une vie en village... Au quatrième millénaire avant notre ère, entre les bras maternels du Tigre et de l'Euphrate, grandit et s'épanouit l'enfant turbulent que fut et que demeure encore la civilisation urbaine. La Mésopotamie a vu l'aboutissement du processus de création de l'État avec l'élaboration des premiers micro-états (les cités-états) dans sa partie méridionale. Là prit forme l'écriture ; là germa l'embryon de la science ; là virent le jour les premiers infâmes formulaires administratifs. La culture élaborée par les Sumériens, puis les Akkadiens a un rayonnement considérable. Son système d'écriture, avec ses méthodes d'apprentissage, sa littérature sont repris en Syrie, en Anatolie, au Levant, en Iran et jusqu'en Égypte à l'époque d'Amarna, quand l'akkadien est la langue des relations internationales.

L'eau, la nourriture, l'enseignement sont les causes premières de la politique. La politique a par conséquent le devoir d'être la cause indéfectible de leur pérennité et la gestionnaire de leur développement durable.




L'eau, la nourriture et l'enseignement sont les trois pierres fondatrices de l'évolution de l'homme tout en étant les trois moyens fondamentaux de survie. L'eau et la nourriture pour sauvegarder l'individu. L'enseignement pour sauvegarder son savoir grâce à l'écriture et son identité grâce à la culture, l'enseignement pour sauvegarder sa socialisation.

Notre société, quand elle est amenée à réduire ses investissements, ne peut par conséquent jamais réduire ses efforts dans ces trois domaines sous peine de se suicider. La priorité aux priorités qui ne souffrent aucune concession.


Ce n'est malheureusement pas le cas aujourd'hui.

En 2025, les réserves d'eau douce par habitant auront été divisées par deux en Europe et aux Etats-Unis par rapport à 1950, et par quatre en Asie et en Amérique latine. Mais le vrai drame se jouera en Afrique et au Moyen-Orient: les réserves par habitant y auront sans doute été divisées par huit. Il y a seulement 50 ans, pas un seul pays au monde n’enregistrait un niveau d’alimentation en eau «catastrophique». Aujourd’hui, près de 35% de la population mondiale vit dans cette situation. En 2025, les deux tiers des habitants de la planète auront des réserves d’eau faibles, sinon catastrophiques.
Un enfant meurt toutes les 10 secondes de diarhhée simplement parce qu'il ne peut boire que de l'eau impropre.

Un être humain meurt de faim toutes les 4 secondes. Il est à peine croyable qu’à l’époque de la conquête spatiale et des communications instantanées à travers le globe par Internet, ce fléau moyenâgeux qu’est la famine frappe encore de grandes étendues, parfois des nations entières. Et ce n'est pas du à une insuffisance globale de la quantité de nourriture produite, la terre pouvant nourrir tous ses habitants. Comment expliquer par exemple que, aujourd'hui, les hommes mettent toute leur énergie à produire de l'énergie verte grâce aux biocarburants, se privant ainsi de surfaces agricoles alimentaires de manière telle qu'ils n'auront plus l'énergie vitale pour consommer l'énergie produite, même si cette énergie est verte ?

Le Rapport mondial de suivi sur l'Éducation pour tous 2009 de l'Unesco évoque le « large fossé » qui sépare les pays riches des pays pauvres pour ce qui est des chances de s'instruire. Les chiffres parlent d'eux-mêmes :
• Dans les pays en développement, un enfant sur trois en âge d'intégrer l'école primaire (soit 193 millions d'enfants) souffre de lésions cérébrales et de perspectives d'éducation réduites pour cause de malnutrition. Ce chiffre dépasse parfois 40 % en Asie du Sud. La forte croissance économique de certains pays n'a guère contribué à réduire la malnutrition infantile, ce qui fait douter de l'efficacité des politiques actuelles.
• 75 millions d'enfants en âge de fréquenter l'école primaire ne sont pas scolarisés. Près du tiers d’entre eux vit en Afrique subsaharienne.
• Alors qu'un bon tiers des enfants des pays riches achève des études supérieures (le taux d'échec scolaire augmente toutefois), dans la majeure partie de l'Afrique subsaharienne, ils sont moins nombreux à aller jusqu'au terme de l'enseignement primaire, et 5 % seulement à parvenir au niveau universitaire.



La soif, la faim et l'ignorance sont les défis à vaincre. Sans concession, sans retard.
<< L’homme en naissant porte avec lui des droits sur la portion des fruits de la terre nécessaires à son existence. >> a dit Napoléon Bonaparte.

La priorité aux priorités, tel devrait être l'objectif de toute politique.

Ah, pour votre information. Le temps que vous lisiez cet article, plus de 100 personnes sont mortes de faim, plus de 40 enfants sont morts faute d'eau potable.


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